Rétro / Une Ferrari Daytona unique aux enchères

38 ans qu’elle attend. Cette Ferrari 365 GTB/4 Daytona avec le numéro de châssis 12653 croupissait au fond d’un garage japonais depuis 1979. C’est à cette date que le propriétaire actuel, Makoto Takai, l’avait acquise 10 ans après sa 1re livraison en Italie en 1969. Ressortie au grand jour, dans son jus, elle sera mise aux enchères le 9 septembre prochain à Maranello lors d’un événement RM Sotheby’s à l’occasion des 70 ans de Ferrari. Son prix est estimé entre 1,4 et 1,7 million d’euros. Ce montant s’explique par la particularité de ce modèle. 

Exemplaire unique 

Les Daytona, par nature, ne sont déjà pas monnaie courante. 1284 exemplaires environ ont été produits en berlinette entre 1969 et 1973 (et seulement 122 en spider GTS/4). Mais surtout, la #12653 est le seul exemplaire homologué pour la route avec la carrosserie en aluminium identique à celles ayant participé aux 24 Heures de Daytona. Elle a gardé sa livrée rouge Chiaro, sa sellerie noire, ses optiques en Plexiglas, ses vitres électriques, ses jantes à 5 bâtons, son V12 4.4 l et sa trousse à outils d’origine. Certes, il faudra sans doute la restaurer pour lui redonner son lustre d’antan. En outre, elle a une histoire qui l’a emmenée d’Italie au Japon avec seulement 36.390 km au compteur. 

De Bologne au Japon 

Cette Daytona est sortie des chaînes en juin 1969 pour rejoindre la concession de Carla Allegretti à Bologne. Elle sera vendue en octobre 1969 à Luciano Conti, le fondateur et éditeur du magazine Autosprint. Il la revendra moins d’un an plus tard, en septembre 1970, au garage de Guido Maran à Vérone. Ce modèle séduira alors, dès le mois d’octobre, Carlo Ferruzzi de Ravenne. Celui-ci l’enverra alors au Japon en juillet 1971. La GT italienne fera l’objet d’un article dans le magazine Car Graphic en juin 1972. 3 ans plus tard, en mai 1975, elle est achetée par Goro Guwa de Gifu. En avril 1979, elle devient la propriété de Tateo Ito puis elle rejoindre rapidement le garage de Makoto Takai San qui refusera ensuite de la revendre… jusqu’à ce jour.