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Interview / Diesel 2030 - La vision de Greenpeace

Rédigé par Olivier Duquesne le 16-06-2018

Greenpeace est évidemment satisfaite des mesures envisagées pour Bruxelles. Toutefois, l’ONG ne veut pas « stigmatiser » les conducteurs Diesel. Sa vision de la mobilité passe un transport « durable ».


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  • Joeri Thijs, que pensez-vous de l’annonce de la Région bruxelloise d’interdire le Diesel ?

Nous [Greenpeace] félicitons le gouvernement bruxellois de sa volonté de suivre Paris sur ce chemin vers une meilleure qualité de l’air. Un autre transport est possible. Il se fera sans les polluantes voitures diesel et bientôt aussi sans les voitures essence. Ce processus devrait même s’accélérer vu les impacts significatifs de la pollution de l’air sur la santé humaine, particulièrement celle des enfants. Ça veut dire aussi qu’un phase-out des voitures Diesel et essence doit aller de pair avec un renforcement des alternatives aux voitures : de meilleurs transports en commun, des infrastructures cyclables sécuriséee, un encouragement de l’autopartage, etc. 

  • Faut-il dire aux gens « roulez moins en voiture » ou bien « roulez mieux en voiture » ?

Il faut leur dire « moins » et « mieux ». On ne peut diminuer l’impact du trafic automobile sur notre santé et le climat que si on envisage une réduction de la présence de la voiture dans notre mobilité mais aussi une autre manière de « consommer » la voiture (électrification du parc automobile, plus de partage de voiture, moins de possession de voiture mais plus de recours à la voiture comme « service »).

  • Quelle est votre vision de la mobilité individuelle pour les 20 ans à venir ?

On envisage une évolution vers un système de transport plus durable et plus sain qui tienne compte des éléments suivants :

- le désir humain d’avoir une mobilité et un environnement sain mais aussi ;

- la nécessité de maintenir le réchauffement climatique sous les 2 degrés, voire qui se rapproche des 1,5 degré ;

- l’intérêt de protéger les écosystèmes fragiles contre l’exploration de gaz et de pétrole.

Notre vision englobe des villes plus tranquilles et agréables, avec moins de voitures et un air de qualité.

  • Que peut-on dire à ceux qui ont acheté des Diesel grâce aux primes fédérales il y a une dizaine d’années et qui se retrouvent maintenant avec une voiture qui ne peut plus circuler partout ?

Greenpeace ne veut certainement pas stigmatiser les nombreux conducteurs de Diesel dans notre pays. Nous avons tous été trahis par les fabricants d’automobiles et nos gouvernants. En effet, ils ont continué à nous pousser massivement vers les voitures Diesel, même après qu’il a été démontré que les véhicules diesel émettent dans la pratique bien plus d’oxydes d’azote (NOx, NO2) que ce qui est annoncé officiellement. Décourager autant que possible l’utilisation de la voiture et proposer des alternatives attrayantes et sûres est toujours une bonne chose pour la qualité de vie dans une ville.

Les conducteurs d’une Diesel ne doivent bien entendu pas s’en débarrasser sur-le-champ. Les villes peuvent offrir et renforcer des solutions alternatives qui facilitent l’accès à la cité.

  • Peut-on prétendre que la voiture électrique n’est pas la solution, qu’elle ne fait que déplacer la pollution là où est produite l’électricité et que les freins et les pneus diffusent aussi des particules ?

À première vue, nous ne croyons pas qu’une technologie unique puisse offrir la panacée idéale pour réduire l’impact du trafic automobile. Y parvenir nécessitera une mobilité différente, dans laquelle nos villes et communes seront adaptées aux personnes plutôt qu’aux voitures. Mais si vous observez bien le marché automobile, il semble de plus en plus clair que la voiture électrique est à l’aube de faire une percée. Il ne sera cependant pas possible de remplacer toutes les voitures traditionnelles par des voitures électriques dans un système de transport durable. Le nombre de voitures privées et l’emploi privé de voitures doivent diminuer, pour ainsi économiser les matières premières nécessaires pour la production, économiser l’énergie lors de la production et protéger le climat.

  • Faut-il une concertation aux niveaux national et européen, voire international, pour adopter des mesures coordonnées dans le futur ?

Idéalement, une concertation entre les différentes mesures au niveau européen serait plus optimale. Nous constatons cependant que les autorités locales – qui sont confrontées directement aux conséquences des pollutions atmosphériques – veulent être plus ambitieuses et prennent le leadership. Il serait dès lors pertinent que les gouvernements nationaux et le niveau européen s’inscrivent dans cette dynamique initiée par les municipalités.

  • Enfin, comment expliquez-vous qu’au Japon, on fasse le chemin inverse en réautorisant le Diesel en ville, notamment pour les émissions de CO2 ?

Réautoriser le Diesel pour aider à réduire les émissions n’a pas de sens. Premièrement, parce que ça risque d’aggraver les problèmes en termes de pollution de l’air. Deuxièmement, les voitures Diesel ne sont pas meilleures pour le climat.  Elles n'ont aucun avantage en matière de climat et d'émissions de CO2, en plus d’être plus nocives pour nos poumons. Dans les faits, l’Europe est un « île Diesel » qui ne s’observe dans aucune autre partie du monde !  Et cette ré-autorisation japonaise ne va pas changer ça.

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