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Innovation / Karma travaille sur une pile à combustible sans hydrogène

Rédigé par Frédéric Kevers le 08-02-2021

Karma va tester une pile à combustible alimentée au méthanol pour favoriser un carburant durable et indépendant du pétrole.

Karma, qui succède à la marque initiale Fisker dont le modèle inaugural était appelé… Karma, avait ouvert la voie d’un véhicule électrique de haut de gamme avec prolongateur d’autonomie. Désormais, bien qu’en proie à de réguliers soucis d’ordre financier, le constructeur tente de tracer à nouveau sa voie sur le marché de la mobilité électrique. Plutôt que d’opter pour une batterie classique, Karma veut développer une pile à combustible alimentée par du méthanol en lieu et place du traditionnel hydrogène.

Carburant durable

Si d’aucuns estiment que la pile à combustible représente une solution plus durable que la batterie classique, nombreux sont ceux qui fustigent le caractère polluant de cette technologie qui exploite l’hydrogène comme carburant. Certes, cette solution ne rejetterait que de l’eau dans l’atmosphère, mais – gros écueil – la production d’hydrogène dépend encore trop fortement de l’exploitation de produits pétroliers. Une solution pour remédier à cette antinomie pourrait naître du choix du méthanol comme carburant source. Une piste déjà suivie par l’artisan Gumpert et empruntée désormais par Karma.

L’objectif est double : éviter les contraintes liées au stockage de l’hydrogène et palier à son impact environnemental lié à la production issue de l’industrie pétrolière. Le méthanol s’érige donc comme une alternative crédible et plus verte, la production de ce dernier pouvant intégrer un processus circulaire et donc durable, à l’instar de Thyssenkrupp en Suisse. Une société qui s’installe à proximité d’un centre industriel (usine, etc.) pour en récupérer le CO2 et d’une unité de production d’électricité (si possible durable, comme une station hydro-électrique) pour produire du méthanol. En outre, le méthanol est déjà utilisé en compétition automobile par certaines disciplines. Avec la possibilité d’une production pratiquement neutre en carbone, le méthanol présenterait des avantages considérables en termes de stockage et de distribution (similaire à celle des carburants traditionnels).

 

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