Connectez-vous

Se connecter avec Facebook

ou

Vos identifiants sont incorrects.
Je me connecte Mot de passe oublié ?
Aucun compte Facebook n'est lié au site, veuillez vous inscrire.

Mot de passe oublié ?

×
Réinitialiser mon mot de passe
Nous vous enverrons un email pour la réinitialisation de votre mot de passe.
Aucun compte n'est lié à cet email.

Vous n’avez pas encore de compte ?
INSCRIVEZ-VOUS GRATUITEMENT.

Industrie et économie / Ford envisage une branche véhicules électriques indépendante

Rédigé par Frédéric Kevers le 22-02-2022

Ford étudierait la possibilité de séparer ses activités « véhicules thermiques » de ses activités « véhicules électriques » en deux branches distinctes et indépendantes. Objectif de la manœuvre : mieux valoriser la « marque » Ford électrique.

La valorisation folle des marques exclusivement électriques, Tesla en tête, suscite l’intérêt des grands constructeurs historiques. Jim Farley, PDG de Ford, envisagerait donc de séparer les activités « véhicules électriques » de celles liées aux modèles plus conventionnels équipés d’un moteur thermique. Cette opération permettrait d’introduire la division électrique en bourse individuellement pour surfer sur la vague des valorisations folles dont bénéficient les constructeurs exclusivement électriques, à l’instar de Tesla, Lucid ou Rivian pour ne prendre que des exemples américains.

Diviser pour mieux régner

Pour faire simple, scinder les activités « thermique » et « électrique » favoriserait une valorisation majorée de la seconde. En effet, libérée des contraintes et du passif budgétaire de l’activité traditionnelle à moteurs thermiques, Ford Electric Vehicles Company (nom choisi à titre d’exemple) pourrait profiter au maximum de la dynamique financière liée aux constructeurs dédiés à la voiture électrique, basée sur les perspectives d’avenir de cette technologie et la liberté industrielle d’un nouveau constructeur tout en bénéficiant de la diminution drastique des coûts liés à ce type de véhicules.

En contrepartie, l’activité « thermique » pourrait alors concentrer ses moyens sur l’optimisation de la transition énergétique et rentabiliser les lourds investissements déjà consentis pour dépolluer les moteurs thermiques, sans avoir à assumer les coûts de développement des plateformes et technologies électriques. De même la « fermeture » progressive des activités thermiques dans une entité indépendante éviterait à l’activité électrique de devoir en encaisser le coût social et industriel.

>> Lisez aussi - Ford : 100 % électrique en Europe dès 2030

Pression de Wall Street

Cette scission est envisagée pour des raisons certes pragmatiques, mais également sous la pression des marchés financiers, Wall Street en tête, qui verraient d’un bon œil la création d’une entité « Ford électrique » indépendante pour en permettre une augmentation substantielle de la valeur boursière tout en se débarrassant des coûts hérités et bénéficier d’un accès optimal aux marchés financiers. Surtout une telle opération ouvrirait de meilleures perspectives de croissance pour l’entreprise dans un secteur « fondamentalement différent » , qu’il s’agisse de la mise en œuvre industrielle, de la conception ou même de la clientèle concernée et attirée, dans un premier temps.

Dans l’état actuel des choses, la structure mixte « thermique-électrique » de Ford ne lui donne pas accès aux financements de la même manière que des constructeurs comme Tesla, les banques et investisseurs estimant les marques 100 % électriques plus intéressantes et propices à des valorisations élevées à courte échéance, donc avec un potentiel de retour sur investissement nettement supérieur.

Le véto de la famille Ford

Mais si l’idée se défend et semble séduisante, la mise en pratique d’un tel projet de scission se révèle nettement plus ardu dans la réalité. Sur le plan de l’actionnariat, la famille Ford ne verrait pas d’un bon œil cette séparation des deux « activités ». En effet, elle contrôle le constructeur par le biais d'une catégorie spéciale d'actions et ses membres seraient réticents à l'idée de perdre leur influence sur l'entreprise vieille de 118 ans, selon certaines sources anonymes. D’autant plus que la famille dispose de 3 sièges au conseil d’administration de Ford et il n’en irait pas forcément de même sur l’entité électrique nouvellement créée, mais qui représenterait, a priori, l’avenir à long terme de Ford.

Update 2/03/2022

Ford a confirmé, ce mercredi 2 mars 2022, qu'il allait séparer ses activés "véhicules électriques" et "véhicules à moteur thermique" (hybrides y compris) en deux entités séparées et indépendantes au sein de l'entreprise. Le géant américain ne va donc pas créer une nouvelle marque électrique à part entière et garde cette dernière sous la tutelle de l'entreprise historique. Cette manoeuvre devrait permettre à la branche "VE" d'accélérer son développement sur les plans technique, industriel et financier et ainsi rattraper Tesla dans la lutte pour la suprématie du marché mondial des véhicules électriques.

 

 

Web Editor

NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!

Je m’inscris

Actus

Dernières actualités recommandées