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Industrie et économie / Brexit : les marques asiatiques s’interrogent

Rédigé par Jean-François Christiaens le 29-06-2016

Cette fin juin n’est pas propice uniquement aux paris sportifs. Les spéculations vont également bon train quant aux conséquences du Brexit. Les marques asiatiques, en tous les cas, s’inquiètent.

Depuis le 23 juin, les constructeurs automobiles, parmi d’autres groupes industriels bien sûr, s’inquiètent quant aux réelles conséquences de la sortie programmée du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Dans un premier temps, les bourses européennes ont chuté et la livre sterling a atteint un niveau historiquement bas, comme on pouvait s’y attendre. Mais ensuite, que va-t-il se passer ? Si l’on en croit la presse économique spécialisée, de nombreuses marques automobiles s’interrogent quant à l’intérêt de produire de futurs modèles dans leurs usines britanniques.

Chute des ventes

Dans un premier temps, les marques s’attendent à une chute des ventes d’automobiles au Royaume-Uni. Selon l’institut IHS Automotive, le marché automobile britannique pourrait se contracter de 7,5 à 8,5% sur l’exercice 2017. Cette diminution de ventes directes pour les marques qui produisent au Royaume-Uni ne constitue toutefois bien sûr pas le seul impact négatif que redoutent les constructeurs. Le retour de droit de douane pèse également dans la balance. Il pourrait représenter, selon des premières estimations, environ 10% du prix total d’une voiture et impacter dès lors sensiblement la compétitivité des usines britanniques.

Limiter les investissements

Dans les coulisses, de nombreuses marques japonaises qui utilisaient le Royaume-Uni comme tête de pont vers l’Europe étudient dès lors sérieusement les conséquences de ce Brexit. Toyota possède, par exemple, deux entités (Angleterre et Pays de Galles) qui exportent environ 90% de leur production en dehors du Royaume-Uni vers le Vieux-Continent. Dans un communiqué, Toyota a précisé « surveiller de près la suite des évènements » et « voir comment maintenir la compétitivité » de ses deux sites. Chez Nissan aussi, l’avenir semble incertain. Il faut dire que la marque asiatique possède à Sunderland, en Angleterre, une gigantesque usine alimentant l’ensemble des marchés européens. Enfin, du côté de Honda, on se questionnerait apparemment quant au bien-fondé de conserver la production de la future génération de Civic dans l’usine anglaise de Swindon. L’avenir, pour les nombreux ouvriers automobiles au Royaume-Uni semble s’obscurcir progressivement…

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