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Environnement / Accord climatique européen : réflexions

Rédigé par Frédéric Kevers le 11-12-2020

Les pays membre de l’Union Européenne ont validé un nouvel accord sur le climat en établissant désormais l’objectif à -55 % de gaz à effet de serre pour 2030. Est-ce réaliste et à quel prix ?

Alors que l’objectif de l’UE était fixé à une réduction de 40 % des gaz à effet de serre d’ici à 2030, les 27 pays membres ont convenu d’un nouvel accord climatique qui se veut encore plus ambitieux : -55 % à la même échéance ! Une annonce qui ne sera pas sans conséquences sur l’évolution de l’industrie automobile.

Les yeux plus gros que le ventre ?

Loin de nous l’intention de critiquer le but louable de nos édiles politiques européens de réduire encore plus drastiquement les facteurs de pollution de l’air et du réchauffement climatique. Mais la question se pose aujourd’hui de savoir si une telle décision est réaliste. Sur un plan purement technique, probablement. D’un point de vue socio-économique, ça reste à démontrer.

Comme souvent, l’industrie automobile sera la première impactée par cette révision à la hausse des objectifs climatiques. Si le nombre croissant de modèles hybrides ou électriques proposés par les constructeurs prouve que le défi technique peut être relevé, ces derniers avaient déjà tiré la sonnette d’alarme concernant les conséquences économiques et sociales de leurs efforts forcés pour diminuer l’empreinte carbone de leurs véhicules. Bien entendu, les marques n’auront plus d’autres choix que d’augmenter encore plus rapidement leur offre électrifiées, mais à quel prix ?

Des études récentes ont démontré que les hybrides rechargeables étaient trop souvent plus polluantes qu’annoncé, tandis que deux autres problèmes se manifestent : les infrastructures et la production d’électricité. Rares sont en effet les pays européens qui disposent actuellement à la fois d’une infrastructure de recharge adaptée à un parc automobile fortement électrifié et de sources d’approvisionnement en électricité durable. On ne connaît certes pas encore les incidences exactes de ce nouvel accord sur les objectifs imposés aux constructeurs automobiles, mais la situation actuelle pose déjà problème, ou du moins soulève-t-elle pas mal de questions. Il ne faudrait pas « déplacer » le problème. Attendons de voir quelles solutions l’UE va proposer et quelles décisions seront également imposées au secteur industriel, entre autres.

Quel coût social ?

L’autre problématique relève de l’impact social. Les voitures électriques nécessitent beaucoup moins de main d’œuvre, tant pour la production que l’entretien, ce qui aura forcément des conséquences sur l’emploi, comme l’a démontré Porsche, par exemple. En outre, le coût de la technologie reste très – trop – élevé à ce jour et l’accès à la mobilité « propre » n’est clairement pas à la portée de toutes les bourses aujourd’hui, à plus forte raison en pleine crise économique liée à la pandémie de coronavirus. Quid des personnes qui perdront l’accès à la mobilité personnelle parce qu’elles ne pourront plus se payer une nouvelle voiture ?

Alexander De Croo, Premier Ministre belge, a beau déclarer que « la Belgique se range pleinement derrière le renforcement des ambitions climatiques européennes. Une politique climatique ambitieuse créera des opportunités économiques que la Belgique devra saisir. Les énergies renouvelables, la technologie de l’hydrogène ou encore l’innovation dans le domaine du climat constituent une chance unique pour tous les citoyens de notre pays d’être à la pointe de la technologie. Il s’agit des emplois du futur. Ne restons donc pas sur la défensive », chacun est en droit aujourd’hui de se poser des questions quant aux conséquences de ce nouvel objectif climatique. 2030, c’est déjà demain et force est de constater qu’à ce jour, l’évolution des infrastructures à finalité « environnementale », la fiscalité « verte » - hybrides rechargeables, panneaux photovoltaïques, etc. – sont loin d’être suffisamment efficaces, pertinents et équitables pour permettre d’atteindre ces objectifs dans un délai aussi court. Face à l'incapacité de nos dirigeants à prendre de vraies mesures communes, intelligentes et équitables - et la Belgique n'est pas la seule dans ce cas - le doute reste permis quant au bien fondé de ce nouvel accord tant sa mise en oeuvre semble caduque dans un délai aussi court.

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