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Edito / Shanghai banzaï

Rédigé par Xavier Daffe le 10-05-2017

Les groupes occidentaux ont longtemps scié la branche sur laquelle ils étaient assis...

A l’heure où des salons internationaux comme Paris ou Francfort doivent faire face à des défections grandissantes de marques (9 seront absentes en Allemagne à la rentrée), il est un autre salon qui, lui, se trouve en plein boom: Shanghai, au point de faire de l’ombre à son voisin asiatique de Tokyo. Il faut dire que la croissance enregistrée sur le marché chinois en fait fantasmer plus d’un, à commencer par des groupes étrangers qui y voient un potentiel de développement quasi insondable. Mais du rêve à la réalité, il y a un pas. Car les marques chinoises progressent à un rythme effréné dans quasi tous les secteurs de jeu: qualité, comportement, design (bien que souvent allègrement plagié), efficacité énergétique, connectivité à outrance… au point qu’aujourd’hui, elles rencontrent plus les attentes locales que des marques étrangères qui n’ont en outre pas toujours décelé l’évolution du marché vers une demande quasi exclusive pour les SUV et qui se sont longtemps contentées de recycler une bonne berline à empattement allongé. Mauvaise stratégie, comme en attestent par exemple les résultats catastrophiques du français PSA, lequel recule autant que… le marché monte. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il faut dire que les groupes occidentaux ont longtemps scié la branche sur laquelle ils étaient assis. En effet, une mesure du gouvernement chinois, avec laquelle ils ont dû composer, imposait aux marques étrangères désireuses de pénétrer le marché local de créer une coentreprise avec une marque chinoise. On imagine dès lors la facilité et la rapidité avec laquelle ces marques locales ont pu avoir accès à des technologies patiemment et à grands frais mises au point à l’étranger. Et, fortes de ces acquis à bon prix, on voit aujourd’hui qu’elles donnent du fil à retordre à ces groupes occidentaux, qui ont ainsi bradé leur savoir-faire historique et se prennent aujourd’hui un retour de manivelle. Et reçoivent même au passage des leçons en matière de voiture électrique, de connectivité et de mobilité urbaine. Alors, pour l’heure, les marques chinoises sont essentiellement occupées à tenter de satisfaire une demande intérieure insatiable. Mais dès lors que ce premier objectif sera atteint et que leurs ambitions deviendront mondiales, il faudra sans doute se préparer chez nous à une déferlante. Le nier ou faire l’autruche serait commettre la même erreur qu’il y a 40 ans avec les marques japonaises ou 20 ans avec les coréennes; le terrain de jeu automobile est mouvant…

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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