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Edito / Sans état d’«âme»?

Rédigé par Xavier Daffe le 22-11-2017

L’être humain est le seul qui puisse faire intervenir ces concepts de morale et d’éthique.

La voiture autonome de demain devra-t-elle choisir, en cas d’accident inévitable, de tuer un enfant sur le trottoir pour protéger ses propres occupants? Ou le contraire? Posée ainsi, la question semble cruelle, et pourtant... Au-delà des aspects technologiques qui, aujourd’hui, semblent pour la plupart suffisamment au point pour permettre l’avènement de la voiture autonome (radars, caméras, capteurs, processeurs sont aujourd’hui d’ores et déjà opérationnels), il reste des questions éthiques et morales que l’intelligence artificielle, qui sera aux commandes quand l’automobiliste sera devenu un passager passif dans sa voiture, devra bien se poser. Or, en l’état, l’être humain est le seul qui puisse faire intervenir ces concepts abstraits et pourtant tellement fondateurs de la conscience collective, dans une décision à prendre-sur-le champ. Comme un réflexe humain construit précisément sur ces notions de morale et d’éthique, que l’«univers des 0 et des 1» ne connaît pas. Ou pas encore. Certes, la collecte et le traitement des big data, le deep learning qui fait qu’une machine apprend de ses propres erreurs pour évoluer sans cesse et sans intervention humaine, cette révolution numérique que décrivent si bien Marc Dugain et Christophe Labbé dans L’homme nu – la dictature invisible du numérique (éditions Pocket), tout cela nous fait dire que demain, les machines seront sans doute dotées d’une «âme». Ou plutôt après-demain. Le problème, c’est qu‘on assiste dès aujourd’hui à une frénésie autour de la voiture autonome. Chaque marque y va de son échéance: 2020, 2025, 2030? C’est très prématuré. Admettons que, techniquement, une voiture peut déjà rouler seule. Mais dans un environnement artificiel, protégé, éloigné des conditions de route réelles de la vraie vie, avec ses imprévus, sa météo, ses impondérables, son trafic changeant, etc. Bref, dans les conditions qui sont celles d’un labo, la voiture autonome à 100% existe. Mais au-delà, sur les routes que nous utilisons tous concrètement, dans des conditions de circulation telles que nous les connaissons, une voiture totalement autonome serait encore un vrai danger public. C’est pourquoi nous avons voulu faire le point sur la question et démythifier un concept encore trop technique et pas assez «humain» pour fonctionner correctement. En toute sécurité. Parce que, face au danger que représente la survenance d’un accident, fonder sa décision urgente sur des concepts abstraits (l’éthique, la morale) reste pour l’heure l’apanage du réflexe du seul être humain.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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