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Edito / La folie du SUV

Rédigé par Xavier Daffe le 30-08-2017

L’approche du déplacement automobile a fondamentalement changé et le succès du SUV en est sans doute l’illustration la plus parlante.

Certes, en concoctant ce numéro spécial SUV, nous savions que nous allions nous faire allumer par une partie de nos lecteurs qui, au mieux, ne comprennent pas cet engouement pour le genre, au pire, le dénigrent. Avec parfois des arguments très objectifs à la clé: les SUV, c’est haut, c’est lourd, ça consomme plus, ça émet plus de CO2, c’est encombrant, c’est contre nature… Tout cela est vrai, évidemment. Du fait de sa conception, un SUV sera toujours plus massif et moins aérodynamique qu’une berline traditionnelle de performances comparables. Cela, même si l’immense majorité d’entre eux n’ont de «4x4» que le look et se contentent de deux roues motrices, ce qui est parfois cocasse dans des situations climatiques hivernales. Il n’empêche que les chiffres de vente sont en progression spectaculaire sur tous les marchés européens, donc y compris en Belgique. Et aujourd’hui, plus aucun constructeur ne peut se permettre d’ignorer le segment, même les plus réfractaires historiquement. Après Bentley et Porsche (depuis 2002 pour ce dernier!), Aston Martin, Ferrari, Rolls-Royce, Lamborghini et tant d’autres annoncent des projets en ce sens, comme l’illustre notre dossier «Scoops», reprenant les SUV à venir d’ici à 2020. Aujourd’hui, en Belgique, le segment est le deuxième en importance derrière celui des berlines traditionnelles des segments B et C. Oubliés, les monospaces, largués, les breaks!  Comment expliquer cet engouement? Peut-être que la congestion généralisée du trafic fait passer au second plan les notions de performance et de tenue de route. Aujourd’hui, on s’accommode très bien d’un centre de gravité plus haut vu les vitesses moyennes de déplacement. La position de conduite surélevée induit dès lors un sentiment accru de sécurité et procure une meilleure vision sur le trafic. L’accès facilité à bord doit aussi sans doute jouer un rôle: on ne doit plus descendre dans sa voiture; on s’y installe plus aisément, tout comme on installe plus facilement des enfants en bas âge sur la banquette, sans devoir se courber exagérément. Et puis, la plupart des SUV actuels ont pris à leur compte des recettes de modularité naguère apanage des monospaces, rendant la vie à bord plus sereine et pratique. Certes, dans cette analyse, le plaisir de conduite en prend un sacré coup. Mais quel plaisir encore prendre sur des routes barrées de casse-vitesse sans cesse plus agressifs, trouées de nids-de-poules qui mettent à mal des jantes ceinturées de pneus à profil bas, sur un réseau continuellement plus encombré et surveillé? L’approche du déplacement automobile a fondamentalement changé et le succès du SUV en est sans doute l’illustration la plus parlante.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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