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Edito / C’est la lutte fiscale...

Rédigé par Xavier Daffe le 25-10-2017

Sous prétexte de «punir» une infime minorité, la mesure aura aussi des effets sur l’ensemble des voitures hybrides rechargeables...

Vous envisagiez une hybride rechargeable comme véhicule de société en 2018? Il faudra bien calculer. Car si les mesures du gouvernement, sorties dans la presse le 17 octobre dernier, se confirment, les voitures hybrides rechargeables, aussi appelées PHEV, sont dans le collimateur du fisc. La raison de ce ciblage particulier? Le secteur des gros SUV et limousines de prestige hybrides rechargeables (par exemple, les Audi Q7, BMW X5, Mercedes GLE, Porsche Cayenne, Volvo XC90 et berlines équivalentes…), dont les représentantes seraient en toute hypothèse majoritairement achetées non par souci environnemental de la part leur conducteur, mais à des fins d’évasion fiscale. Et il est vrai qu’elles bénéficient généralement d’une déductibilité très avantageuse et d’un ATN souvent réduit du fait de leurs faibles rejets «officiels» de CO2. Problème: il est revenu aux oreilles des fonctionnaires fiscalistes que ces modèles ne seraient en pratique jamais (ou rarement) rechargés sur le secteur et émettraient dès lors infiniment plus de CO2 qu’officiellement annoncé. L’incitant fiscal n’aurait donc plus lieu d’être. À la limite, on peut comprendre la réflexion de base. Mais… là où le bât blesse, c’est que, sous prétexte de «punir» une infime minorité d’automobilistes qui transforment un combat environnemental en une lutte fiscale, la mesure aura aussi des effets sur l’ensemble de la catégorie des hybrides rechargeables. Car si le fait que l’ATN d’une Porsche Panamera Turbo S E-Hybrid de 680 ch passera de 544 € mensuels à plus de 2200 € n’émouvra pas grand monde, en revanche, que les clients potentiels d’une Ioniq PHEV, d’une Optima PHEV, d’une Golf GTE ou d’une Prius PHEV – pour ne prendre que quelques exemples –  soient aussi touchés est pour le moins dommage à l’heure où des zones basses émissions se mettent progressivement en place (dont dans le centre ville de Bruxelles dès 2018) pour faire fuir les voitures jugées les plus polluantes. L’occasion était belle de voir se développer une génération de voitures capables de se déplacer en mode électrique pur (en silence et sans émissions directes, donc) dans les villes, pendant généralement entre 30 et 50 km, ce qui couvre l’immense majorité des trajets urbains, voire des navettes quotidiennes domicile-travail. Elles auraient pu constituer une alternative aux Diesel vieillissants. D’ailleurs, les gestionnaires de flottes de voitures de société avaient commencé à abandonner le quasi-monopole du mazout au profit des hybrides, notamment rechargeables. La nouvelle mesure du gouvernement risque de mettre un frein à cette tendance vertueuse. Donc de se montrer contre-productive. C’est désespérant de bêtise…

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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