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Edito / C’est grave, docteur ?

Rédigé par Xavier Daffe le 14-02-2018

En ce qui nous concerne, cette passion, elle repose sur quatre roues et se dirige avec un volant...

Eric Tabarly, qui en connaissait un bout sur le sujet, avait paraît-il coutume de dire que «l’homme a besoin de passion pour exister». Quand on voit ce qu’il a fait de sa vie, on peut dire que l’homme, de passion, n’en manquait pas, une passion extrême qui a bâti son palmarès sur les océans du monde et... qui en a signifié la fin, brutalement, en 1998. Comme un acteur qui meurt sur scène, Tabarly est alors parti, emporté par la mer qui le fascinait tant. Pourquoi cette digression maritime dans le Moniteur Automobile, par définition plus terre-à-terre? Parce que cette notion de passion est protéiforme, elle s’applique à chacun quelle que soit sa nature. Et en ce qui nous concerne, cette passion, elle repose sur quatre roues et se dirige avec un volant. Oui, nous sommes passionnés par la chose automobile et, visiblement, ce village d’irréductibles n’est pas aussi petit qu’on voudrait nous le faire croire. Pourquoi, si c’était le cas, la plupart des marques continueraient-elles, et aujourd’hui plus qu’hier, à proposer des modèles à vocation sportive quand tout le monde ou presque ne parle plus que d’électrique, de voiture autonome, connectée (à quoi, à quoi?), hybride ou partagée? Même Toyota, le champion du politiquement correct avec sa première Prius qui remonte à 1997, se lâche en lançant une Yaris GRMN, pour capitaliser sur son dynamisme retrouvé par suite de son engagement en WRC. Renault, qui se pose en héraut de l’électrique, n’a paradoxalement jamais arrêté sa lignée de R.S., que ce soit avec les Clio ou la récente Mégane (voir page 40). Hyundai, que tout le monde voyait il y a 15 ans comme une gentille petite marque bien fade, lance aujourd’hui son i30 N à l’assaut d’une référence comme la Golf GTI, qui, du coup, se met à trembler tant l’impétrante paraît douée. Tiens, elle aussi s’est lancée en WRC… Même Porsche, qui ne communique presque plus que sur sa Mission E électrique et son engagement en Formula E, lance presque timidement sa 911 GT3, suivie dans quelques semaines de sa variante RS. Et aujourd’hui, n’en déplaise aux grincheux de tout acabit, les gammes de quasi tous les constructeurs possèdent au moins un modèle à vocation «émotionnelle». A contre-courant? Ca dépend de quel courant on parle. Si c’est celui de la bien-pensance, alors, oui, assurément. Si c’est celui du cœur et de la liberté dans un monde sans cesse plus camisolé, alors, non. Et si la passion, finalement, c’était, comme la culture, ce qui subsiste quand tout le reste a disparu?

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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