Interview / 3 questions à Olivier François : CEO de Fiat et Abarth

Moniteur Automobile : L’arrivée de l'Abarth 500e ne signifie pas la fin des Abarth à moteur thermique ?

Olivier François : En effet, nous allons continuer à proposer les Abarth à moteur thermique pour les prochaines années. Je ne peux pas vraiment donner une échéance, mais la volonté est de les conserver dans notre offre aussi longtemps qu’il y aura une demande pour ces modèles et que la réglementation en termes d’émissions de CO2 nous le permettra.

MA : Dans quelle mesure et quel délai peut-on espérer voir Abarth sortir de la monoculture « 500 » en Europe ?

OF : Il est évident que sur le marché européen, le nom d’Abarth est étroitement lié à la 500 – ne dites plus Fiat 500 – et ça restera le cas à court et moyen terme. Mais cela ne signifie pas pour autant que la Fiat 500e que nous venons de présenter restera la seule Abarth commercialisée en Europe. Au contraire, je peux vous assurer que si les futures Abarth resteront des « 500 », ce modèle-ci ne sera pas l’unique base de notre catalogue. Mais je ne peux pas en dire plus.

MA : Depuis la fusion entre FCA et PSA, chaque lancement d’un nouveau modèle d’une marque ex-FCA semble effacer un peu plus Fiat. Faut-il craindre pour l’avenir de la marque ?

OF :Je tiens à vous rassurer sans ambages, nous avons plusieurs nouveautés qui seront présentées à l’avenir à raison d’un vrai nouveau modèle par an dès 2023. Je ne peux pas encore préciser la nature des modèles en question, mais je peux vous assurer qu’il s’agira de nouveautés vraiment intéressantes. N’oublions pas que Fiat reste la marque aux meilleures ventes au sein de Stellantis. Certes, grâce à notre performance commerciale en Amérique du Sud, sachant que nos volumes en Europe sont similaires à Citroën. Mais au final nous vendons – grosso modo, 100.000 voitures de plus que Jeep qui devance Peugeot d’autant, pour donner un ordre de grandeur. Donc la marque Fiat reste un maillon essentiel au sein du groupe.