Essai détaillé / Mercedes EQC 400 : La promesse d’une nouvelle ère

En bref

• La dynamique

  Les 408 ch sont suffisants pour conférer de très bonnes performances à ce véhicule de 2,5 T. Et les 760 Nm ne sont pas étrangers à l'aisance avec laquelle se déplace l'EQC. Ce SUV est toutefois plus à l'aise sur les voies rapides que sur les petites routes sinueuses, où son comportement un peu pataud confirme que la conduite sportive n'est pas sa vocation. Il possède pourtant une direction agréable et précise ainsi que des freins puissants et faciles à doser.

• Sécurité

  La plupart des aides à la conduite sont de série (un pack réunit les aides à la conduite autonome de niveau 3). Nous avons trouvé les aides à la conduite intrusives et l'état parfois anarchique de notre signalisation routière peut engendrer des hésitations désagréables de la voiture. Visibilité périphérique perfectible du fait d'une ligne de toit basse et d'habillages de portières remontant très haut. Sécurité passive pas encore testée par l'Euro-NCAP.

• Confort

  L'EQC privilégie le confort . La suspension, quoique purement mécanique, y contribue beaucoup, malgré les pneus très larges à profil bas de notre voiture d’essai. Le silence de fonctionnement impressionne et la plus grande attention a été accordée au confort de marche et d'utilisation. Habitabilité satisfaisante à l'arrière aussi, où l'on est très bien installé, sauf au milieu. La clim' donne toute satisfaction, mais l'excellente Thermotronic est curieusement en option.

• Sens pratique

  Accès à bord aisé, le plancher étant assez haut. L'habitacle recèle de nombreux espaces de rangement. L'équipement de série est correct, mais présente tout de même quelques lacunes, alors que les options sont chères et pléthoriques. Habitacle bien aménagé et bien fini, mais un peu trop de plastiques durs dans les endroits moins visibles. A 500 l, le coffre est moins grand qu'escompté pour un SUV de cette taille: il fallait bien loger les batteries quelque part!

• La connectivité

  La connectivité est dans le coup, qu'il s'agisse de communication avec la voiture, le conducteur ou le monde extérieur (via Internet). Les grands écrans (tactile au milieu) affichent des infos claires et l'info trafic en temps réel est à jour. Dommage qu’il faille mettre la main à la poche, sachant qu'il s'agit d'une voiture à 80.000 €. Via Mercedes-me, on peut, entre autres nombreuses fonctions utiles, trouver la borne de recharge la plus proche.

• Budget

  Dans l'ensemble, on en a pour son argent. En garanties, Mercedes se montre plus généreux que naguère et propose d'intéressantes options d'extension. Les prix de base et des options restent costauds, mais la cote sera sans doute assez élevée sur le marché de l'occasion. Pour le gabarit et surtout le poids, la consommation moyenne d'un peu moins de 24 kWh/100 km, très raisonnable, ménage une autonomie réelle de quelque 330 km.

Conclusion / Mercedes EQC 400 : La promesse d’une nouvelle ère

L’EQC est la première voiture 100% électrique de nouvelle génération proposée par Mercedes. Il mise avant tout sur le confort et le silence de fonctionnement et offre une habitabilité appréciable ainsi que des aspects pratiques bien réels. Il signe aussi de bonnes performances et consomme étonnamment peu pour un mastodonte de près de 2,5 T. Les amateurs de conduite dynamique auront toutefois intérêt à aller voir ailleurs: l’EQC n’est pas fait pour ça et perd beaucoup de son charme si on le brusque. Au chapitre des regrets, on retiendra essentiellement les aides à la conduite trop intrusives (à notre goût du moins) ainsi que le tarif élevé (certes comparable à ceux de la concurrence directe, mais il n’empêche…), a fortiori si l’on se met à piocher parmi les options.

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