Essai comparatif / BMW M235i, Seat León Cupra, SubaruWRX STI et Volkswagen Golf R : Dilemme d'architectes

C’est une surprise, mais c’est la Seat qui remporte notre concours d’architectes. Elle parvient à effectuer une très belle synthèse sur la piste comme sur la route, tout en enfonçant le clou de son efficacité au moyen d’un tarif défiant toute concurrence. Traction et différentiel autobloquant serait donc le fin du fin? Pas tout à fait, car la victoire d’une architecture sur une autre dépend aussi – et même surtout – de la qualité d’ensemble de la mise au point. Et là, si le coeur devait parler plutôt que le verdict froid du chrono, ce serait plutôt en faveur de la Subaru et de sa redoutable transmission intégrale. Une architecture complexe qui ne relève pas d’une quelconque sérendipité, mais bien de la perpétuation de vraies valeurs sportives, même si on n’oublie pas non plus que, sous certains aspects – réponse du moteur, consommation, virilité des commandes –, la STI est aussi un peu anachronique. C’est ce qui permet d’ailleurs à la Volkswagen Golf de partager cette coupe d’argent grâce à ses performances explosives, l’étonnante agilité de son châssis et, plus remarquable encore, sa totale polyvalence au quotidien. Pourtant pétrie de qualités – à commencer par son formidable ensemble moteur/boîte –, la BMW ferme la marche. Non que la propulsion soit désuète, au contraire. Simplement, le prix de cette M235i et sa légère imprécision de conduite sur les routes ouvertes lui causent du tort dès lors que l’on analyse nos prétendantes sous l’angle du dynamisme. Cela dit, il faut bien avouer que lorsque le plaisir du pilotage revient au centre des débats, la propulsion reprend ses droits. Et c’est alors derrière le volant de la Béhème que tout le monde voudra prendre place. Quelle paradoxale injustice!