Jusqu’ici, Porsche faisait figure d’intouchable sur la célèbre boucle nord du Nürburgring, ce tracé allemand mythique long de 20,8 km, où les plus grands constructeurs viennent tester les limites de leurs modèles. Avec sa version allégée Weissach, la Taycan Turbo GT détenait le record du tour pour une voiture électrique de série. Mais Xiaomi a fait mieux.
Le SU7 Ultra a bouclé le tour en 7 minutes 4 secondes et 957 millièmes, soit près de trois secondes plus vite que la Porsche, et devant la Rimac Nevera. Pas mal pour une berline électrique produite par une marque qui assemblait encore principalement des smartphones il y a trois ans.
Un symbole d’un monde qui change
Ce n’est pas la première tentative de Xiaomi sur ce circuit. En 2023, un prototype non homologué (avec pneus slicks et intérieur vidé) avait déjà affolé les chronos. Mais cette fois, c’est bien un modèle de série qui s’impose, ce qui change complètement la donne.
Le message est clair : la Chine ne se contente plus d'innover dans les logiciels ou les batteries. Elle s’attaque désormais aux performances pures, sur les terres même des constructeurs européens historiques.
Une offensive bien lancée
La SU7 Ultra n’est pas un cas isolé. D'autres modèles chinois, comme les BYD YangWang U9 ou SC01, affichent des performances impressionnantes à des prix imbattables. La SU7 Ultra, elle, revendique plus de 1500 ch pour un tarif équivalent à moins de 75.000 dollars. Difficile de faire mieux. Le véhicule électrique freine de 100 km/h à l’arrêt en seulement 30,8 m, grâce à un système de freinage particulièrement efficace.
Donc...
Ce record du Nürburgring marque bien plus qu’une simple victoire sur le chronomètre. Il symbolise un renversement progressif mais désormais bien réel de l’équilibre des forces dans l’industrie automobile. Que Xiaomi parvienne à battre Porsche sur son propre terrain en si peu de temps illustre à quel point les lignes bougent. Et ce n’est sans doute qu’un début.
