Certes, le titre est un peu trompeur. En effet, Juha Kankunnen ne participera pas à l'intégralité du Rallye de Finlande. Le quadruple champion du monde de rallye, actuellement team boss de TGR-WRT, ne fera que des tours de démonstration le jeudi 31 juillet et le vendredi 1er août. Pas au volant de la Peugeot 205 T16 avec laquelle il a remporté son premier titre en 1986, ni au volant d'une Lancia Delta (1987 et 1991) ou d'une Toyota Celica (1993).

Plutôt que de faire vibrer la corde sensible des fans nostalgiques, il prendra le volant d'une version hydrogène encore expérimentale de la Toyota GR Yaris, actuellement en tête du classement du WRC. Plus précisément, il s'agit d'une spécification Rally2, équipée d'un trois cylindres suralimenté avec un système d'alimentation et d'injection modifié - rappelons que l'hydrogène brûle plus vite que l'essence. Le plus grand avantage de cette solution concerne la propreté des émissions, avec seulement quelques NOx en plus de la vapeur d'eau. Toutefois, pour que le cercle soit vertueux, l'hydrogène doit être produit à partir d'énergies renouvelables.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Toyota déploie une voiture de rallye à hydrogène. C'était déjà le cas en 2022, lorsque Juha Kankunnen (déjà) et Akio Toyoda ont conduit une GR Yaris H2 dans le cadre de notre rallye d'Ypres. Par ailleurs, la division Gazoo Racing de Toyota expérimente également des voitures de course à hydrogène basées sur la Corolla. Et en FIA WEC avec l'hypercar LH2, dans le but de tester cette technologie dès que possible aux 24 heures du Mans.