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Décryptage / Le point sur l'affaire Opel vs VRT

Rédigé par Tony Verhelle le 22-01-2016

Suite au reportage de la chaîne publique de télévision flamande VRT, Opel répond aux accusations de possibles "tripatouillages". Décodage de l'information.

Chez Opel, on a travaillé d'arrache-pied, durant des jours, pour vérifier le bien-fondé des affirmations des gens de la VRT dans leur reportage concernant deux Zafira construites en 2014 et voir où une faute aurait pu être commise. Commençons par un bref rappel…

Mises à jour secrètes selon la VRT

Les auteurs du reportage se sont donc présentés incognito chez un concessionnaire Opel avec deux Zafira 1.6 CDTI et ont récupéré, dans les deux cas, une voiture qui émettait de trois à cinq fois moins de NOx qu'auparavant. Les mesures ont été effectuées sur un banc d'essai de la "Hoge School Thomas More", mais le reportage ne précise pas avec précision comment elles ont été faites. Les auteurs du reportage ont estimé qu'Opel effectue en secret des mises à jour sur les véhicules des clients de manière à ce que leurs émissions soient aussi proches que possible des chiffres officiels. Ils en sont d'autant plus persuadés que l'une des deux voitures développait après passage en atelier moins de puissance et moins de couple.

Coup d’hermine

Opel répond aujourd'hui avec des éléments concrets aux accusations contenues dans le reportage. Le constructeur a obtenu et examiné en détail l'historique de l'entretien des deux Zafira en question. Dans le premier cas, il s'agissait d'un Zafira appartenant à une société de transport dont l'afficheur central signalait qu'il devait être procédé d'urgence à des opérations d'entretien. Après examen, il est apparu que le câblage de la sonde de température était endommagé, vraisemblablement par une martre, ce qui a exercé une influence directe sur les émissions de gaz toxiques. La sonde et le câblage ont été remplacés et aucune mise à jour de logiciel n'a été effectuée, selon Opel.

Voyant allumé

Le second véhicule, propriété d'une société de leasing, a été présenté en concession parce qu'un voyant d'alerte moteur s'était allumé. Lors de l'inspection en atelier, l'ordinateur de diagnostic a relevé 9 codes d'erreur dans l'unité de gestion moteur. Cet "Electronic Controle Module" a été reprogrammé par le concessionnaire (reset) pour éliminer les erreurs constatées. Ici aussi, Opel affirme qu'il n'a été procédé à aucune mise à jour de logiciel.

Notre commentaire

On commence à être tout doucement lassé par ce petit jeu du "c'est pas moi, c'est lui" entre les constructeurs automobiles d'une part, et les médias généralistes ainsi que les politiciens d'autre part. Les derniers nommés, qui ne brillent pas vraiment par leur connaissance du sujet, se plaisent, de façon assez hypocrite, à montrer du doigt ces chipoteurs de constructeurs automobiles… Ceux-ci, de leur côté, jouent volontiers les vierges outragées et se présentent comme plus blancs que blancs alors qu'en coulisses ils entreprennent des actions de lobbying intense pour réduire et/ou reporter les futures normes d'émissions qui seront beaucoup plus strictes.

20 ans

Une chose est en tout cas claire à l'heure actuelle : les tests pour les normes européennes tels qu'ils sont pratiqués aujourd'hui, c'est-à-dire en laboratoire (et non en conditions d'utilisations réelles), sont tellement dépassés que les constructeurs seraient complètement idiots de tenter d'y frauder. Ce n'est tout simplement pas nécessaire! Toutes les organisations environnementales et autres qui font mine de découvrir que les émissions en conditions réelles sont plus élevées, auraient mieux fait de lire Le Moniteur Automobile : ce qu'ils disent, nous l'écrivons depuis 20 ans !

Hypocrisie politique

Quant aux politiciens qui poussent de hauts cris, leur attitude est des plus hypocrites. Ce sont eux qui ont approuvé les normes européennes actuellement en vigueur et qui n'ont pas voulu d'une agence de contrôle européenne en la matière. Cet organisme équivalent à l'EPA (Environmental Protection Agency) américaine leur apparaissait trop cher (et peut-être aussi trop critique ?). Venir affirmer maintenant que les constructeurs sont « busés » équivaut à adapter la réalité à ce que l'on voudrait qu'elle soit. C'est un peu comme si un professeur disait à un étudiant : « vous avez réussi votre examen, mais je m'oppose à votre passage dans l'année supérieure, parce que l'examen était trop facile ». Qui faut-il montrer du doigt dans ce genre de situation ?

Faute partagée

Les constructeurs n'ont-il dès lors rien à se reprocher ? L'affirmer serait allé un peu vite en besogne… D'abord ce dont il est question ici n'a rien à voir avec ce qui s'est passé aux États-Unis où Volkswagen a triché (et l'a d'ailleurs publiquement admis). D'un autre côté, il est évident que les constructeurs ont profité de ces tests trop faciles pour commercialiser, en toute légalité, des moteurs aussi performants qu'agréables à utiliser, (ce qui ne veut pas nécessairement dire qu'ils sont toujours sobres et peu polluants).

WLTP

Ces mêmes constructeurs bataillent du reste sans vergogne contre les nouvelles normes dites WLTP, qui seront beaucoup plus sévères et plaident pour des mesures « de transition » qui ne sont rien d'autre que le report de quelques années de l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions. Pour ce faire, ils s'appuient sur toute une série de lobbys très puissants et efficaces, actifs au niveau de la Commission Européenne, et bénéficient d'appuis des milieux politiques les plus haut placés dans les pays qui possèdent une industrie automobile importante (Allemagne en tête).

Confort d’abord

Et le consommateur, dans tout ça ? Ainsi qu'on a pu l'entendre au Salon de l'Auto et ailleurs, il est surtout préoccupé par le fait que sa voiture « pourrait ne plus rouler aussi bien » après d'éventuelles mises à jour ou l'entrée en vigueur de nouvelles réglementations. En clair, il redoute avant tout une perte de puissance ou de souplesse moteur et se soucie assez peu que les émissions de sa voiture soient supérieures dans les faits à celles annoncées par le constructeur. Pour le dire autrement, il ne se sent concerné par la protection de l'environnement que si ça ne menace pas son confort ou son portefeuille. À lui aussi de balayer devant sa porte…

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