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Environnement / Pollution des freins et des pneus, on en parle ?

Rédigé par Frédéric Kevers le 09-12-2020

Selon une récente étude de l’OCDE, les pneus, les freins et les revêtements routiers constitueront bientôt la principale source de pollution de l’air liée au trafic routier.

Fustigées de toutes parts, les émissions polluantes à l’échappement ne sont pas les seules sources de pollution de l’air liées au trafic routier. Les sources « hors échappement » devraient même devenir le principal facteur d’émissions polluantes à l’horizon 2035 avec l’avènement de la mobilité électrique.

Rouler, c’est polluer

S’il est évident que le passage à une mobilité exclusivement électrique – pour autant que cela soit un jour réellement le cas – permettra de diminuer drastiquement les émissions polluantes (CO2 et particules fines) issues du trafic routier – on ne parle pas de la pollution liée au cycle complet des véhicules – rouler restera un acte polluant. En effet, au-delà des moteurs thermiques, les véhicules nuisent à la qualité de l’air et à la santé des individus via les émissions produites par l’usure des freins, des pneus et des revêtements des voies de circulation. Ces sources sont donc vouées à devenir le principal facteur de nocivité de l’air consécutif à la mobilité routière, à l’horizon 2035 selon un rapport de l’OCDE.

Si les véhicules électriques sont vierges de pollution à l’échappement, leurs lourdes batteries impliquent une usure plus importante de leurs pneumatiques – les freins compensant en partie cet embonpoint par l’artifice du freinage régénératif – et de l’usure du revêtement routier. C’est pourquoi l’OCDE estime que les VE ne devraient pas être exonérés des péages et redevances de congestion destinés à réduire la pollution automobile : rouler c’est polluer !

Rouler moins, rouler mieux

Le volume de particules « hors échappement » dépend de plusieurs facteurs – poids, style de conduite, composition des freins et de la route, etc. – et devrait donc influer sur le type de véhicules proposés à l’avenir. Dans le rapport émis par l’OCDE, on peut constater qu’un VE « léger » avec une autonomie de 100 miles (161 km) rejette en moyenne 11 à 13 % de PM2.5 (les particules les plus néfastes présentes dans l’air urbain) de moins qu’un véhicule thermique équivalent. Un « avantage » qui diminue drastiquement quand on s’intéresse aux modèles plus lourds capables de couvrir 300 miles (483 km) sans recharger, qui n’émettent plus que 3 à 8 % de particules en moins que leur homologues à combustion interne. Une réalité qui s’explique par une augmentation des émission de particules « hors échappement » estimée à 53,5 % d’ici 2030, avec 4 % de véhicules électriques ; doubler cette proportion ne réduisant l'accroissement des émissions qu'à 52,4 %.

  • Variation nette des facteurs d'émission totaux hors gaz d'échappement des BEV par rapport véhicules à moteur thermique (pourcentage).

  • Estimations des taux d'émission pour l'année 2017 et projections pour 2030 dans le cadre du scénario d'adoption de véhicules électriques de remplacement.

  • Augmentation projetée des émissions mondiales hors gaz d'échappement d'ici 2030.

Rouler à l’électrique ne suffira donc pas à sauver les poumons de l’Humanité ! Il faudra aussi rouler plus intelligemment. Ce qui implique de rouler moins et mieux en privilégiant les alternatives de mobilité plus ou moins durables telles que le vélo et la marche bien entendu, mais également les transports en commun. Un objectif louable mais qui requiert une volonté politique et citoyenne globale au niveau mondial d’une part, et des méthodes normalisées de mesure des émission de particules « hors échappement » d’autre part. En outre, mieux former les automobilistes à une conduite préventive et anticipative permettrait de diminuer également l'usure des pneus et freins en les sollicitant moins. Il n'y a pas de petits gains. Ce n’est certes pas gagné, mais à l’impossible nul n’est tenu dit le proverbe.

 

Photos illustrative : (c) iStock - Avigator Photographer

 

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