Deux villes néerlandaises, Rotterdam et Utrecht, interdisent déjà les voitures Diesel d’avant 2001 dans le but de le faire ensuite pour les voitures essence d’avant 1993. Ces restrictions risquent bien de devenir obsolètes si le parti PvdA (parti travailliste social-démocrate) arrive à ses fins aux Pays-Bas. En effet, il veut interdire la vente des voitures à moteur thermique dans son pays à partir de 2025. Mais la proposition doit encore séduire les autres députés. Et ce n’est pas gagné.
Des chargeurs à la place des pompes
Le député travailliste, Jan Vos, a déclaré que « les voitures à échappement sous les nouvelles cigarettes ». Il veut les éliminer d’ici 2030. Pour lui c’est à la fois une question d’environnement et de santé publique. Pour cela, il pense d’abord interdire la vente de voitures thermiques en 2025. À côté de cela, il souhaite voir se développer un réseau de chargeurs électriques pour remplacer au fur et à mesure les pompes à pétrole.
Une blague ?
Son partenaire de la coalition, le VDD (parti libéral), ne semble pas sur la même longueur d’ondes. La députée Barbara Visser a déclaré tout net : « Au début, je pensais que c'était une blague ». Elle a aussi ajouté que « leur TomTom est clairement bloqué ». Plus sérieusement, elle indique que la proposition du PvdA est une « déclaration de guerre à huit millions de conducteurs ». Elle juge que son « grand vœu pieux » est « un chèque en blanc pour remplacer toutes ces voitures au détriment du gouvernement ».
Laisser faire le temps
Le marché néerlandais est très favorable aux voitures électriques et hybrides rechargeables grâce aux primes offertes. Mais plutôt que des interdictions de vente, les observateurs locaux indiquent qu’avec une baisse de prix des voitures électriques et une meilleure autonomie, l’attrait sera croissant. Et il ne faudra pas interdire les voitures à pétrole. À moins que d’ici là l’hydrogène réussisse sa percée.
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