Environnement / Résultats des tests d’émissions et de consommation en France

Rédigé par Olivier Duquesne le 29-04-2016

Dans la foulée du Dieselgate de l’automne dernier, les autorités françaises ont procédé à des tests de consommation et des émissions, comme cela s’est déjà produit Allemagne et au Royaume-Uni. Il y a du bon et du moins bon.

Les résultats de la Commission Royal en France ont été publiés. Il s’agit des données relevant des tests menés par l’UTAC (Union Technique de l’Automobile, du motocycle et du Cycle) et commandités par le ministère de l’environnement pour vérifier les niveaux d’émission de 52 voitures Euro 4, Euro 5 et Euro 6 déjà en circulation et de les comparer aux chiffres officiels. Les mauvais élèves, aux yeux de ces résultats, sont Ford, Nissan, Opel et Renault. Mercedes n’est pas le champion du CO2 et s’en sort mieux pour les NOx. En revanche, BMW, Peugeot et Toyota ont réussi les examens, dont la « vieille » Toyota Corolla Verso, seule Euro 4 du lot. Et Volkswagen est loin d’être un « cancre » selon les critères européens.

Tests

Les 52 voitures ayant dû passer par l’UTAC ont subi trois essais distincts. Le D1 et le D2 se déroulaient sur banc, en laboratoire. Le premier reproduisait le cycle officiel européen NEDC mais avec des leurres (comme l’enclenchement de la marche arrière) pour tromper un éventuel logiciel fraudeur. Le 2e est un mélange entre le cycle extra-urbain de l’homologation officielle et un cycle modifié pour mesurer les éventuelles différences. Et puis, il y a le D3 effectué sur route. Les techniciens y ont reproduit le cycle d’homologation avec un appareillage embarqué mesurant les émissions « réelles ».

Conclusions

Ces tests ont confirmé qu’en matière d’émissions de NOx, il vaut mieux choisir une voiture dotée des technologies EGR et SCR. Celles équipées d’un EGC et d’un piège à NOx (NOx Trap) présentent des écarts plus marqués. Au niveau des consommations, par contre, la norme officielle européenne NEDC confirme son statut d’étalon. Certes, elle n’est pas le reflet d’une consommation en conduite réelle (car celle-ci dépend de trop facteurs, notamment humains), mais elle peut servir à comparer les modèles entre eux, « toutes choses étant égales par ailleurs ». Ce qui confirme l’impression de nombreux automobilistes constatant un écart parfois important entre la consommation promise par la marque et celles constatée. D’où l’importance de mettre en place rapidement des procédures d’homologation plus réalistes.

Retrouvez le détail des tests, résultats et procédures sur ce lien officiel…