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Décryptage / Nos autoroutes bientôt à 130 ?

Rédigé par Olivier Duquesne le 18-05-2017

Une étude de l’IBSR et une réaction du Ministre de la Mobilité rouvrent le débat du 130 km/h et des limitations variables sur nos autoroutes. Il pourrait y avoir du changement. Explications.

Bientôt le 130 km/h sur certains tronçons en Belgique ? Le Ministre de la Mobilité, François Bellot, n’y est pas opposé. Il réagit ainsi à une étude de l’IBSR, initiée par l'ancienne Ministre Jacqueline Galant, sur les limitations de vitesse des autoroutes. L’institut de sécurité routière prône plutôt un abaissement des vitesses, surtout en heure de pointe, via un affichage variable. Selon l’IBSR, réduire la vitesse aux heures de pointe, ou lors de conditions météo difficiles, diminuerait le nombre d’accidents tout en améliorant la mobilité.

Présentation

L’étude de l’IBSR reprend, sur plus de 70 pages, une analyse la situation actuelle en Belgique et à l’étranger pour ensuite évoquer différents scénarios. En conclusion, l’Institut de sécurité routière préconise finalement la solution qui consiste à adapter la limitation de vitesse, via un affichage variable, pour abaisser les limitations, la journée, dans les zones congestionnées et/ou accidentogènes. L’IBSR y voit de nombreux avantages en termes de sécurité (6 % de tués en moins), de mobilité (30 % d’embouteillages en moins) et d’environnement (7 % de particules fines en moins).

Pas que la vitesse

Pour que le scénario à vitesse modulée à 90 km/h, 70 km/h, voire 50 km/h ou 30 km/h en fonction des conditions de circulation soit vraiment efficace, il faut qu’elle soit accompagnée d’autres mesures. Les conducteurs doivent être guidés en amont des échangeurs car, pour éviter la circulation en accordéon en raison des changements incessants de voie, la limitation peut être accompagnée d’une interdiction de dépasser. Bref, il faudra investir en panneaux variables, mais aussi en matière de contrôle du trafic et de gestion des itinéraires.

Le 130 km/h

L’IBSR est clairement opposé à une augmentation de la vitesse à 130 km/h. Elle n’y voit que des « désavantages », notamment en matière de sécurité et d’environnement. Elle prédit une augmentation des accidents de 5 %, une augmentation du CO2 de 6 % et des particules fines de 3 %. Pourtant, le Ministre de la Mobilité François Bellot a indiqué vouloir proposer ce relèvement de la vitesse pour certains tronçons peu accidentogènes. En passant de 120 km/h à 130 km/h, la Belgique se calquerait sur la majorité des pays de l’U.E. Certains, comme la Tchéquie (130 km/h) et la Pologne (140 km/h), envisagent même des tronçons à 160 km/h. Quant à l’Allemagne, elle reste toujours fidèle à ses portions sans limitation.

Pays-Bas

Un cas intéressant est celui des Pays-Bas. Nos voisins du nord ont relevé la limitation de vitesse de 120 km/h à 130 km/h en 2012. Toute personne circulant aux Pays-Bas sera agréablement surprise de constater que le réseau est parfaitement entretenu et très confortable, avec un revêtement lisse et silencieux. 80 % du réseau est équipé de boucles de comptage et de caméras de surveillance. Le conducteur peut aussi y expérimenter les limitations variables à l’approche des villes et les radars tronçon pour éviter de dépasser ces limites. Lesquelles sont parfois davantage motivées par une réduction des nuisances sonores que par un souci de sécurité routière. Ce qui explique l’existence de zones à 80 km/h sur des 4x4 bandes désertes en pleine nuit.

Pas plus de morts

Les équipes de l’étude précisent qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions sur les impacts positifs ou négatifs du passage à 130 km/h sur 62 % du réseau néerlandais, essentiellement en dehors des zones urbaines. Néanmoins, les chiffres officiels ne montrent pas une hausse significative de mortalité en 2012, au contraire. Les chiffres montrent même une baisse en 2013 et 2014, avant une remontée en 2015 et 2016. Notez toutefois que les autorités néerlandaises ont faite énormément d’effort en matière d’infrastructure avec une sécurisation accrue du réseau autoroutier en parallèle d’une augmentation de la vitesse. Notez qu’aux États-Unis, le Nevada a récemment relevé la vitesse à 80 mph (129 km/) au lieu de 75 mph (121 km/h) sur l’Interstate 80. Ils sont ainsi 7 États à fixer cette vitesse de 80 mph sur certaines Highways.

Belgique mauvais élève

Enfin, un tableau de l’étude est assez symptomatique du niveau de sécurité du réseau autoroutier belge. Il est de 9,6 morts par million d’habitants par an. Le pire résultat récolté. Au niveau du nombre de décès par milliard de véhicules au km, la Belgique a un bilan de 3,0. C’est toutefois mieux que la Pologne (7,9), la République Tchèque (4,2), la Hongrie (4,1) ou le Portugal (3,8). Pour comparer, en Allemagne, le bilan est respectivement de 5,0 (/million hab.) et 1,9 (/milliard/km) alors qu’aux Pays-Bas il est de 5,0 et 1,9 et en France de 4,8 et 1,8 ! Bref, notre insécurité semble davantage liée à un manque d’initiative, d’infrastructure et d’entretien qu’à la vitesse autorisée.

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