Premier essai / Renault Twingo GT : Citadine pressée
Cette Twingo a le vent dans le dos. Pour mieux battre le pavé, elle gonfle son moteur et durcit ses suspensions. De quoi aborder les courbes avec le sourire et en chanson?
Après 2 ans de carrière, la Twingo passe à la vitesse supérieure avec cette version GT, qui joue les sportives. Elle en a le look: bandeaux décoratifs latéraux, voire de toit (ils sont collés, pas peints…), jantes de 17” aux quatre coins, châssis rabaissé et double échappement. A bord, l’ambiance se teinte d’orange, le conducteur piétine un pédalier en alu et empoigne un pommeau de vitesse du même métal. Quant aux sièges, revêtus de cuir/tissu, ils ne sont pas plus enveloppants que ceux d’une Twingo de base.
- Rapport prix/équipement/performances
- Elle braque toujours aussi bien
- Look rafraîchissant
- Fausse sportive
- Pas de vrai compte-tours
- Pas de boîte robotisée
Sous le plancher du coffre, on retrouve le tricylindre 0,9 litre turbo. Il profite ici d’un tour de vis (nouvelle cartographie) et d’une bonne bouffée d’air (nouvelle écope d’admission sur l’aile arrière gauche et pression de turbo augmentée), qui gonfle sa puissance de 90 à 109 ch et son couple de 135 à 170 Nm. Un tour de clé et le tricylindre crépite et tremblote joyeusement, mais la sonorité n’a rien de sportif... Par contre, le couple et la puissance sont bien là. Testée au cœur de Paris, cette GT se faufile avec vigueur et agilité (rayon de braquage de 4,30 m), bien aidée par sa boîte manuelle à l’étagement resserré. Pas de boîte robotisée, en revanche, contrairement à la Smart Forfour Brabus, qui repose sur la même base technique, mais coûte beaucoup plus cher (21.417 €!).
Le moteur a de l’allonge, mais on ne peut surveiller son régime, vu l’absence de classique compte-tours. Seule une application pour smartphone est proposée; un comble pour un modèle à vocation dynamique!
Et si le châssis a été retravaillé par le département Renault Sport (suspension rabaissée de 2 cm et raffermie de 40%, barre antiroulis avant plus épaisse et ESP plus permissif), cette GT n’a toutefois rien de sportif. La direction (à démultiplication variable en fonction de la vitesse) manque franchement de ressenti, tandis que l’ESP (non déconnectable) s’interpose toujours trop vite.
N’espérez pas profiter de sensations «propulsion» à l’ancienne avec cette Twingo GT, qui se place délibérément à l’abri des débordements en mettant son châssis sous assistance électronique. Elle se profile comme une citadine bien de son époque et pressée, plus apte à bondir d’un feu rouge à l’autre qu’à croquer du virage. Une petite puce survitaminée, mais pas sportive.
Dans cet article : Renault, Renault Twingo
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