Premier essai / Audi S3

À l'instar de sa devancière, la S3 profite d'un 4-cylindres 2 litres turbo. Mais qu'on ne s'y méprenne pas: si la cylindrée (1984 cm³) est strictement identique, il s'agit bien d'un tout nouveau moteur à la course et à l'alésage différents. Il dérive du récent 1.8 TFSI (180 ch, 250 Nm), qui partage avec les V6 et V8 Lexus la particularité de figurer parmi les seuls moteurs à essence au monde alimentés par une double injection : directe (pour les démarrages et les fortes charges) et indirecte (en usage courant). L'astuce consiste à optimiser le rendement en usage intensif tout en maintenant la consommation et les rejets nocifs aussi bas que possible le reste du temps.

Dans ses réactions, on perçoit immédiatement la volonté des ingénieurs de rendre la S3 très accessible malgré sa puissance imposante (300 ch). En courbe, elle pique un peu du nez et n'est pas exempte d'une tendance au sous-virage, mais il suffit de doser les gaz pour corriger le tir. Il est de notoriété publique qu'Audi dote volontairement ce modèle de cette personnalité, afin que tout un chacun puisse tirer profit du potentiel sans se faire peur. Les amateurs de pilotage plus académique trouveront sans doute plus leur bonheur dans une propulsion, mais c'est un autre débat.

La S3 se montre très rapide et farcie de technologie moderne. Son moteur linéaire, sa boîte automatique très lisse et son comportement rassurant lui enlèvent une part de folie qu'elle compense par une polyvalence appréciable au quotidien et une assurance très élevée.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1548 du 30 avril 2013.