Essais blog / Qu'avons-nous pensé du Audi A6 Avant 2.0 TDI Quattro (2025) ?

J’ai toujours adoré les breaks et j’en ai possédé quelques-uns, dont ma première voiture, une Mitsubishi Lancer break de 1993. J’aime l’idée d’être au volant de combiner la position de conduite et la « dynamique » d’une berline aux aspects pratiques et à la flexibilité d’un grand coffre à hayon. Sans même rentrer dans les considérations esthétiques. Dès lors, quand s’est présentée l’opportunité de passer une semaine au volant d’une Audi A6 Avant, je m’en suis réjoui. Et bien que j’apprécie sans honte les voitures électriques, je confesse que c’est avec une indicible joie que j’ai constaté que le break en question arborait TDI et non e-tron sur sa fiche descriptive ! Un grand break premium Diesel ! Que demander de plus ? C’est ce que nous allons voir.

Petit rappel, l’Audi A6 « thermique » est basée sur une plateforme spécifique, la PPC (Premium Platrform Combustion) contrairement à la PPE (Premium Platforme Electric) de sa « sœur » A6 e-tron. En sus, sur les trois motorisations proposées au lancement – 2.0 TFSI, 3.0 TFSI et 2.0 TDI – la plus puissante des essence et le Diesel sont désormais des MHEV Plus dotés d’une hybridation douce en 48 V qui permet même de parcourir quelques dizaines de mètres en mode 100 % électrique. Pour plus d’informations spécifiques, je vous renvoie à nos pages dédies aux A6 (Avant) thermiques ou A6 (Avant) e-tron.

J'ai aimé Audi A6 Avant TDI quattro (2025)

Je l’ai évoqué plus avant, je suis un grand fan de breaks que je trouve souvent plus équilibrés sur le plan esthétique que leur équivalent berline. Et cette A6 Avant n’y déroge pas. Avec sa lunette arrière inclinée, ses ailes plantureuses et son pavillon bas, elle prend des airs de break de chasse, très lifestlye, très élancé, presque sexy. Et la teinte brun foncé combinée aux inserts noirs de mon exemplaire d’essai y ajoutent une classe « hors du temps » qui sort des clichés « peinture noire et inserts chromés ».

En dépit d’un encombrement conséquent – 5001 mm de long pour 1875 mm de large – et de son empattement de 2927 mm, « mon » A6 Avant ne m’a jamais semblée trop grande au volant. Un constat qui découle d’une très bonne position de conduite, d’une visibilité vers l’avant appréciable mais aussi de l’apport indéniable et bienvenu des quatre roues directrices. Une option qui facilite grandement les évolutions en milieu urbain comme les manœuvres de parking, mais qui ajoute un brin d’agilité à ce paquebot dans les virages rapides, sans en compromettre la stabilité. Certes, cette version TDI de 204 ch n’a pas vocation à attaquer le couteau entre les dents, mais peut aisément enquiller les courbes rapides avec appétit tout en digérant les parcours plus sinueux sans a priori.

Et vous pourrez profiter de ce plaisir de conduite à l’envi grâce à un confort de très bon niveau, fruit de sièges bien dessinés – alliant maintien et confort – et habillés d’une sellerie textile dont le confort – tactile et thermique – est à saluer. J’adore. En sus, l’ergonomie du poste de conduite s’avère bien pensée et j’ai apprécié l’interface tactile au menus intelligemment agencés, servis par un écran réactif aux graphismes léchés mais sans fioritures. Mention très bien pour la possibilité de configurer vos préférences d’assistances à la conduite qui peuvent ensuite être (dés)activées via une simple touche au volant.

Conçue comme un authentique grande routière, cette Audi A6 Avant TDI nous rappelle combien sont savoureuses les recettes de grand-mère. Du moins quand elles sont maîtrisées ! Car la combinaison d’un vaisseau confortable et capable avec un Diesel volontaire à l’appétit de dromadaire constitue toujours, selon moi, un must qui ne se discute pas. Malgré sa masse en ordre de marche de 2221 kg (2075 sans les options) et ses roues de 21’’ chaussées en 255/35 ZR21, la consommation moyenne s’est limitée à 6,5 l/100 km sur près de 1500 km. J’ai même relevé 6,1 l/100 km sur deux aller-retour Liège-La Panne. Autant dire que parcourir plus de 900 km sur un plein ne posera pas le moindre problème et remplir à nouveau son réservoir ne nécessitera guère plus de 3 ou 4 minutes. De nos jours, on peut parler de luxe non ?

Je n'ai pas aimé Audi A6 Avant TDI quattro (2025)

Si la qualité des matériaux de cette Audi A6 Avant « thermique » est clairement supérieure à celle d’une A6 Avant e-tron, elle n’égale toujours pas celle des grandes Audi de la fin des années ’90 et début des années 2000. L’impression générale est certes très positive – j’adore le recours au tissu plutôt qu’au cuir – et l’éclairage d’ambiance paramétrable est bien conçu. Mais il persiste des détails qui fâchent, comme la persistance de plastiques e piano black démodé sur la console centrale, les boutons du volant ou le pavé de commande sur la portière du conducteur. Pire, ce dernier s’érige en fausse bonne idée en raison d’un aspect quelconque et d’un ressenti plutôt « cheap » sans apporter de véritable gain ergonomique.

Je l’ai dit, j’adore les breaks pour leurs aspects pratiques. Mais au regard de ses dimensions extérieures, cette A6 Avant offre un volume de chargement un peu décevant. 503 l de coffre, ce n’est guère exceptionnel, mais il est raboté de 42 l en raison de l’hybridation qui vous prive d’espace caché sous le plancher amovible. Dommage car la profondeur et la largeur de la soute sont intéressantes, mais la hauteur disponible pêche en contrepartie, payant le prix d’une lunette arrière très inclinée. C’est une Avant ou une Sportback ?

Bien entendu, son statut Premium incite à relativiser le volet financier. De fait, le prix d’appel d’une Audi A6 Avant TDI est fixé à 63.250 € en finition de base Advanced, l’exemplaire mis à ma disposition était en finition Edition One avec la transmission intégrale Quattro. Comptez alors un minimum de 72.500 €. Las, la « mienne » profitait d’une litanie d’options qui ajoutaient environ 30.000 € à la facture finale – et 150 kg à la masse homologué – pour dépasser les 100.000 €. Voilà qui devient très cher pour un « simple » Diesel de 204 ch.

Verdict Audi A6 Avant TDI quattro (2025)

Cette Audi A6 Avant TDI quattro 150 kW S tronic rappelle combien les bonnes recettes d’hier sont encore meilleures lorsqu’elles sont pimentées d’une pointe de modernité bien pensée. Savant mélange d’élégance, de confort et de technologie, ce break impressionne par sa sobriété, garante d’une autonomie presqu’oubliée. Mais s’il nous réconcilie (presque) avec la qualité que nous associons généralement à Audi, il n’est pas encore irréprochable en raison de certains mauvais compromis.

Certes, cette Audi sait mettre en exergue des valeurs d’antan qui rassurent, mais cela justifie-t-il pour autant une telle facture ? À la question j’achète, je retiens ou j’oublie, j’opterai assurément pour la deuxième proposition.