Essai détaillé / Renault Mégane 1.5 dCi 85 & 1.9 dCi 130 FAP

En bref

• Tenue de route

  12/14 Modèle d'entrée de gamme, le 85 ch peine à animer les 1.287 kg de la Mégane.Sa souplesse n'est pas en cause, au contraire, mais en termes de nervosité et de sonorité, c'est la grimace. Le 130 évolue sur un autre registre. Plein et moins bruyant, il rehausse l'agrément. Même partage pour les boîtes. Autant la commande de la 85 est revêche, autant celle de la 130 facilite les changements. Enfin, l'assistance électrique repensée débarrasse la Mégane de son défaut principal. Sans égaler les meilleures, elle s'apprécie.

• Sécurité

  16/16 Déjà reconnu sur la génération précédente, le freinage offre de solides arguments: il ne faiblit pas et supporte la répétition. Le dosage s'accommode dorénavant des interventions de la surassistance en cas d'urgence. Les propriétaires de Mégane II ne seront pas dépaysés.Au contraire, ils devraient se réjouir d'une plus grande réactivité de la voiture. Sans être d'une mobilité excessive, comme il convient à cette catégorie. Renault s'est fait le spécialiste de la sécurité passive du moins pour les occupants. On espérait mieux quant à la protection des piétons.

• Confort

  14/15 Au volant des berlines, aucune crainte concernant ses vertèbres! Le compromis est judicieux et le recalibrage de la suspension n'oblitère pas les capacités de filtrage. Autant les passagers avant disposent d'un espace suffisant, autant à l'arrière, ils ont tendance à jouer des coudes. À bord du dCi 85, on ne les entendra pas se chamailler vu que le moteur est bruyant à haut régime. La climatisation bi-zone concilie les préférences thermiques.

• Sens pratique

  14 Comparée à la précédente génération, Renault a réussi l'exploit d'augmenter la contenance du coffre en 5 places et de le diminuer en 2 places. Mystère! Pas de miracle en revanche sur l'habitabilité arrière, même plate-forme même volume. Le dessin du tableau et de la planche de bord a changé de même que le graphisme des compteurs. L'aiguille analogique est remplacée par un affichage numérique. La finition est de meilleure facture dans l'habitacle au regard des panneaux de carrosserie extérieurs.

• Budget

  14/14 La puissance seule ne permet pas de prédire une consommation en situation réelle. La preuve, le dCi 130 oblige à moins de rétrogradages pour évoluer dans le flot de la circulation.Au final, en rapportant ses prestations à l'énergie dépensée, son bilan est meilleur. Reste que le prix d'achat et le tarif d'assurance sont plus élevés. Une nouveauté issue d'une plateforme et de mécaniques éprouvées révèle une fiabilité supérieure.Comme d'habitude, le succès du neuf conditionne celui de l'occasion. Attendre et voir.

Conclusion / Renault Mégane 1.5 dCi 85 & 1.9 dCi 130 FAP

17/17 Bonifiée en termes de comportement sans dénaturer le confort, avec une direction dont l'agrément progresse sensiblement et un volume de coffre accru en 5 places, la nouvelle Mégane berline corrige les principaux défauts de sa devancière. Le tout est de ne pas succomber aux charmes du prix d'appel. La 1.5 dCi 85, en effet, peut difficilement remplir son rôle de moyenne tout usage. Dans cette cylindrée, les versions 105 et 110 affichent une polyvalence incomparable. Quant à la 1.9 dCi 130 FAP, elle a de quoi retenir l'attention en incarnant une homogénéité sans faille.

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