Essai détaillé / Audi A1 Quattro

En bref

• Mécanique

  S'il sera sans doute moins populaire chez nous que le 2.0 CRDi, le 2.2 CRDi mérite d'être pris en considération pour le bel agrément qu'il procure et pour la possibilité qu'il offre de s'équiper de la boîte automatique. Dans cette combinaison, le couple du CRDi et la souplesse de la boîte font mouche et le Santa Fe offre un confort de marche élevé. Calculée à 8,9 l/100 km sur l'ensemble de notre essai, la consommation reste un élément à surveiller.

• Tenue de route

  Très efficace, la transmission quattro aide à exploiter toute la puissance et équilibre le comportement. Le petit temps de réponse entre l'inscription et le fonctionnement de la transmission crée un moment de sous-virage (aussi dû au manque de maintien) avant que l'auto se cale sur ses appuis. Un phénomène assez limité. Les ressources du moteur et le quattro rendent l'A1 d'autant plus agréable que l'ESP est déconnectable et qu'elle ne rechigne pas à se faire plus démonstrative si on la provoque.

• Sécurité

  En plus de sa transmission intégrale qui stabilise son comportement lorsque les conditions se dégradent, l'A1 quattro a droit à tous les raffinements des autres A1. Pour que le tableau soit complet, il ne manque que des équipements actuellement réservés aux catégories supérieures comme les surveillants d'angles morts ou l'alerte de franchissement de ligne. Ce sera sans doute pour la prochaine génération.

• Confort

  Le manque d'amortissement de l'A1 quattro lui permet d'offrir un relatif bon confort sur la route. Elle est en tout cas plutôt utilisable au quotidien, comme le laisse découvrir la qualité de son insonorisation et de sa sellerie. En revanche, l'A1 n'a rien d'une voiture pratique : à cause des encombrants baquets, l'accès aux places arrière est difficile et la banquette (pour 2 seulement) est inconfortable du fait d'une assise beaucoup trop courte et d'un dossier implanté trop verticalement.

• Sens pratique

  L'A1 n'est pas très polyvalente, surtout dans cette définition quattro qui se caractérise par un accès difficile aux places arrière, mais aussi un coffre amputé de 60 l par suite du montage du volumineux essieu arrière multibras. Bref, il faut prendre cette A1 pour ce qu'elle est : une sportive collector, mais pas une petite familiale.

• Budget

  C'est la question qui fâche : 50.800 euros, c'est au bas mot 20.000 euros de plus qu'une Mini John Cooper Works ou qu'une Citroën DS3R. Certes, ces dernières sont moins puissantes, mais elles ne sont pas forcément moins bien équipées. Mais c'est le principe du collector et si, en plus, ça peut aider au développement de la S1 qui, elle, sera forcément moins chère...

Conclusion / Audi A1 Quattro

Vrai collector, l'A1 quattro est une sportive compacte comme on n'en a sans doute jamais fait: ultraperformante avec son TFSI explosif, elle est capable de toiser bien des sportives de la classe supérieure, tandis que sa transmission intégrale très réactive contribue à son équilibre, d'autant qu'elle autorise l'exploitation de la totalité de la puissance quelles que soient les conditions. Certes, d'aucuns diront que tous les exemplaires sont déjà vendus (et à un prix exorbitant), mais la vraie bonne nouvelle, c'est que cette A1 quattro reviendra bientôt (à quelques détails près) badgée du logo S1. Et là, il y en aura pour tout le monde.

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