L'armée de l'air américaine (USAF) a commandé 33 véhicules qui serviront de cibles d'entraînement pour tester leur "Standoff Precision Guided Munition" - une arme de précision qui peut être déployée à une distance sûre. Parmi les voitures qui seront détruites par l'armée de l'air américaine figurent notamment des exemplaires du Tesla Cybertruck.
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Cela aurait-il quelque chose à voir avec la relation amère entre Donald Trump et Elon Musk ? Dans la documentation officielle, l'armée de l'air affirme que le Tesla Cybertruck est susceptible d'être utilisé par des puissances hostiles parce que le pick-up électrique ne subit pas le degré habituel de dommages en cas d'impact lourd grâce à sa carrosserie en acier inoxydable, entre autres choses. Et que l'USAF souhaite simuler des scénarios de test de la manière la plus réaliste possible.
Rebelles
Selon le document d'appel d'offres, l'US Air Force ne se préoccupe pas des "dommages mineurs causés à la carrosserie" des Tesla Cybertruck livrés, mais précise que l'énorme batterie des Tesla électriques doit être retirée avant de les faire exploser.
Ce n'est pas la première fois que des programmes d'essais militaires ciblent des véhicules civils spécifiques. Il s'agit souvent de modèles populaires auprès des forces non régulières dans les zones de conflit. Mais nous osons douter que ce soit également le cas du Cybertruck. Après tout, la plupart des rebelles ne jurent que par un Toyota Hilux.... À moins que Trump ne considère son ancien compagnon Elon Musk comme un rebelle lui aussi, bien sûr.
Stocks à écouler
En soi, cette "commande" de 33 Cybertruck ne consolera pas Tesla ni ne réconciliera Elon Musk et Donald Trump car elle constitue une infime goutelette d'eau dans l'océan que représentent les stocks de pick-ups électriques invendus. En effet, en mai dernier, le magazine Forbes évoquait l'échec commercial cuisant du dernier-né - si l'on excepte les facelifts des Model 3 et Model Y - de Tesla. Alors qu'Elon Musk planifiait d'en écouler 250.000 exemplaires par an, le constructeur américain n'aura vendu qu'un peu moins de 40.000 unités sur toute l'année 2024. Cela représente un résultat 84 % inférieur aux ambitions initiales !
Pire, Tesla aurait sur les bras un stock de plus de 10.000 Cybertruck en attente d'un acheteur, ce qui représente un montant d'environ 800 millions $. Soit de quoi suffir à couvrir trois mois de ventes si la production venait à s'arrêter. Une situation qui s'explique par différents facteurs : retard du lancement effectif du modèle, problèmes de fiabilité, performances et autonomie en retrait par rapport à ce qui avait été annoncé par Elon Musk, tarifs nettement supérieurs à ceux initialement comuniqués, etc.