prototype / Audi Concept C (2025) : le Cayman à quatre anneaux

L’Audi Concept C (2025) en résumé :

• Sportive Targa électrique
• Propulsion
• Plateforme PPE 
• Cousine des futures Porsche Boxster/Cayman
• Nouveau design mêlant futurisme et nostalgie
• Retour au luxe et à la qualité
• Modèle de série commercialisé en 2027

Depuis quelques années, Audi semble se chercher un nouveau souffle au cœur d’une stratégie « produit » confuse » et parfois même brouillonne. Mais le constructeur allemand devrait apporter de la clarté à sa vision d’un avenir placé sous le signe de l’électrique, mais pas seulement. Pour personnifier ce nouvel élan entamé en 2023, Audi présente le Concept C qui préfigure non seulement le prochain modèle sportif de la marque mais également le retour à certaines valeurs fondamentales de la marque et qui se traduit par le slogan « Strive for clarity », soit s’efforcer s’être clair. Un message qui s’articule autour de quatre piliers : Clarté – Technicité – Intelligence – Émotion.

Fameux programme en soi. Comprenez que le constructeur d’Ingolstadt veut se concentrer sur ce qui est essentiel, se distinguer par une technologie de pointe, mais intelligente pour ne pas être envahissante et que les futures Audi devront être capables de générer de l’émotion chez leur propriétaire. Un dernier facteur qui avait quelque peu disparu en raison de l’effet « poupées russes » de la gamme.

Design - Entre hier et demain

Pour relancer sa dynamique de marque, Audi mise donc sur un nouveau style, et ce concept C s’avère très convaincant sur ce plan. Tout part, bien entendu, des quatre anneaux et de la calandre. La forme et l’agencement de ces derniers font le lien entre la calandre étroite et verticale surmontée des quatre anneaux de l’Auto Union Type C des années ’30 et la calandre single frame intégrant les quatre anneaux inauguré par l’Audi A8 de 2004. Cette nouvelle « calandre » pleine – modèle électrique oblige – intègre un logo constitué d’une seule pièce à base d’aluminium moulé qui rappelle l’importance des matériaux, de la qualité et apporte un petit côté « technique ». Tout le style du Concept C découle donc de ce nouvel « emblème ».

Audi encadre sa calandre de feux placés haut et très fins. Ceux-ci sont sculptés dans une pièce d’aluminium et affichent quatre points lumineux en hachures verticales et dégradées, pour rappeler les quatre anneaux et le fameux Quattro. Les phares s’activent via des éléments mobiles et se combinent aux feux de jour pour conserver quatre sources lumineuses toujours. Une cinématique reprise à l’arrière. Fuselé, la proue est délimitée à ses extrémités par deux ouïes verticales dont le rôle est tant aérodynamique – les fameux rideaux d’air autour des roues – que technique pour le refroidissement de la batterie et des freins.

Le capot, bien marqué, sculpté mais sobre se combine à des ailes musclées et tendues pour initier un profil qui rappelle à la fois la TT et la R8 avec un toit qui « tombe » très rapidement et ajoute à la sportivité d’ensemble. Les jantes sont un clin d’œil à la TT originelle et au concept Avus. Enfin, la poupe est marquée par l’absence de lunette arrière, trois fentes horizontales intégrant la caméra de rétrovision, le troisième feu stop et une aération. 
Audi joue également sur la couleur avec une teinte « titane » entre la couleur matte et la peinture brillante pour un aspect satiné qui ajoute un peu de profondeur et de subtilité au style très léché de ce concept. En contraste, des éléments en carbone forgé brillant – lame avant, jupes latérales et le gigantesque diffuseur – amplifient le côté sportif de ce coupé.

Plaisirs simples

Coupé ? Non, pas vraiment. Comme l’indique la double césure sur le toit, il s’agit en réalité d’une targa qui permet de profiter de la conduite au grand air quand la météo l’autorise. Le toit ouvert apporte énormément de lumière à un habitacle qui révolutionne les intérieurs de la marque. Finie la litanie d’écrans, la dispersion des commandes et la multiplication des matériaux. Les designers ont conçu un mobilier aux lignes simples, très pures et aux volumes essentiels, qu’ils ont habillés de matériaux nobles ou recyclés mais toujours très qualitatifs. On retrouve donc de la laine pour la sellerie des siège et les panneaux de portes, de l’aluminium poli ou brossé pour les poignées de portes, les boutons, molettes et actuateurs au volant ou sur la console centrale. Cette dernière est revêtue d’un cuir artificiel au toucher à la fois « épais » et doux. Une matière qui recouvre également la planche de bord.

L’affichage se réduit donc principalement aux compteurs numériques placés derrière le superbe volant rond. Cet écran se double d’un « caisson » rappelant l’Audi Quattro initiale et accueille sur ses flancs des led animés qui interagissent avec le conducteur selon les conditions de roulage (launch control, signalement d’un danger dans l’angle mort, rappel de clignotants, etc.). Le bandeau qui court sur toute la largeur de la planche de bord accueille lui des commandes haptiques pour les fonctions de la climatisation, le sélecteur de la « transmission » étant relégué à un élément rotatif métallique sur la console centrale. Cette dernière offre un rangement sous une « cloche » de verre satiné et un emplacement de recharge par induction lui aussi sous verre.

Technologie cachée

Pour l’infodivertissement, c’est la discrétion qui prévaut. Les baffles du système audio sont masqués dans le revêtement en laine des portes, au même titre que la ventilation des sièges, tandis que le conducteur peut disposer d’un écran central escamoté par défaut au centre du cockpit.

Ce dernier permet d’afficher les options multimédia mais également la navigation (pas d’affichage tête haute prévu de prime abord) ou les réglages de la voiture ainsi que ses statistiques de conduite – consommation, état de charge, pression des pneus, etc.).

Sportive avant tout

Audi est resté très discret sur les spécifications techniques de ce Concept C. Mais l’on devine que la plateforme sera la PPE – Premium Platform Electric – développée en collaboration avec Porsche, qui a déjà servi pour les A6 et Q6 e-tron ainsi que le Macan EV, mais qui sera également partagée avec un certain duo Boxster/Cayman chez Porsche.

l s’agira donc d’un modèle exclusivement électrique dont la variante de production sera lancée en 2027. Si le concept est annoncé comme une pure propulsion, une ou plusieurs variantes Quattro seront-elles aussi au rendez-vous. Quelques indiscrétions nous ont tout de même révélé que le concept disposait d’une architecture en 800V, qu’il pesait 1690 kg et affichait des mensurations plus proches d’une R8 que d’un TT aavec 4520 mm de long pour 1970 mm de large et 1285 mm de haut, l’empattement étant de 2568 mm.

Avec ce Concept C, Audi semble à nouveau sur la bonne voie en termes esthétiques avec un style enfin nouveau mais qui reste ancré dans les codes connus de son histoire. La marque revient aussi à une qualité intérieure au diapason de ses meilleures productions qui ont fait sa réputation à la fin des années ’90 et début des années 2000. Surtout, elle annonce un retour à l’essentiel à bord en mettant un terme à la multiplication des écrans et de la technologie visible pour se concentrer sur le plaisir de conduire. Selon nos interlocuteurs, ce concept C correspond à 95 % au modèle de série qui en dérivera. Espérons que ces 5 % encore à définir resteront cohérents avec le concept !