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Premier essai / Ford Ranger : Bosser avec intelligence

Rédigé par Laurent Blairon le

Conformément à la mode de son segment, le nouveau Ford Ranger se rapproche un peu plus de la sphère SUV par l’angle du raffinement et de la technologique. Un bosseur malin.

Il existe un parallèle entre pick-up et rugbymen. Les gros costauds d’autrefois ont laissé le terrain à une nouvelle génération plus athlétique et soucieuse d’optimiser ses performances autrement que par la force brute. Plus fréquentables et séduisants, ils ne s’achètent plus forcément par besoin, mais simplement par envie, parce que c’est très cool pour vaquer à ses loisirs. Et par opportunisme, encore et toujours, sachant que leur statut privilégié d’utilitaire léger les rend moins pesants financièrement que les gros SUV ou 4x4 de luxe. En Belgique, rouler en pick-up reste un des derniers savoureux pieds-de-nez à la rage taxatoire automobile…

Le Ranger tire profit du contexte plus que les autres grâce à son style carré et sa «valeur ajoutée américaine», même si, en matière de pick-up Ford, les sujets du pays de l’oncle Sam n’ont pas droit au Ranger, mais à l’icône F-150. Depuis ses débuts en 2011, l’actuelle génération est montée en puissance, jusqu’à accéder au titre suprême de pick-up le plus vendu en Europe en 2015 avec 27.300 unités (27% de plus qu’en 2014). Même positionnement en Belgique avec 1.250 unités, leader devant, dans l’ordre, les Toyota Hilux, Mitsubishi L200, Isuzu D-Max, Volkswagen Amarok et Nissan Navara. La nouvelle génération gomme ses principaux défauts par l’intégration des dernières technologies de communication (voir encadré) et un moteur 2.2 Diesel un peu plus puissant, en plus d’une nouvelle face avant semblable à celle des récents modèles de la gamme. Le Ford s’enrichit de nouveaux garde-fous électroniques, à commencer par l’antidévoiement passif et actif. En clair, la direction réagit de façon autonome et recentre le Ford en toute sécurité, ce qui, s’agissant d’un pick-up, est tout sauf banal. Relevons aussi son régulateur de vitesse adaptatif, son alerte anticollision, sa reconnaissance des panneaux routiers et l’aide au stationnement incluant une caméra de recul (une quasi-obligation avec un tel gabarit). Le nouveau contrôle de stabilité inclut les dispositifs antiretournement et de gestion de roulis de la remorque, toujours utile sachant que le Ranger est autorisé à tracter jusqu’à 3.500 kg.  Bon élève en matière de sécurité, il a décroché 5 étoiles aux tests Euro-NCAP et possède 7 airbags de série, dont un pour les genoux du conducteur.

  • Confort et agrément en hausse
  • Pick-up sûr (équipement de sécurité enrichi)
  • Relativement étroit
  • Plastiques encore très utilitaires
  • Encombrement en longueur
  • Poids important

Dans cet article : Ford, Ford Ranger

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