Essais blog / Qu'ai-je pensé de la Suzuki GSX-8S ?

Avant, je parcourais jusqu'à 10.000 km par an sur deux roues, par tous les temps s'il le fallait. Aujourd'hui, je me réjouis déjà de l'organisation du week-end annuel des motards, car il n'est pas facile de trouver une place dans l'agenda de chacun. Et je ne parle même pas de l'hébergement ou de l'itinéraire à prévoir.

Nous avons opté pour l'itinéraire éprouvé du Youngtimer Rally 2023 du Moniteur Automobile, au départ des Lacs de l'Eau d'Heure. Non seulement parce que c'était un point de départ relativement central pour tout le monde, mais aussi parce que cet endroit nous donnait la possibilité de nous rafraîchir dans le lac après notre balade. Car il faisait sacrément chaud en ce deuxième week-end de septembre. Je me suis joint à la fête avec la nouvelle Suzuki GSX-8S.

J'ai aimé Suzuki GSX-8S

Monter et descendre. Bien que cela fasse presque un an que je ne me sois pas assis sur une moto digne de ce nom, les sensations sont revenues immédiatement. Les freins Nissen sont tout simplement réussis, au mêm titre que la rigidité du cadre à haute vitesse et la direction sur le tarmac damé. La masse réduite et la grande maniabilité font le reste. La Suzuki GSX-8S est tout simplement une moto très accessible, avec une bonne ergonomie et une position de conduite qui me conviennent. On ne peut pas dire que le compteur numérique soit sexy, mais la lisibilité est excellente et l'utilisation particulièrement intuitive. Le bouton Mode permet de sélectionner très facilement les différents réglages du moteur (A, B ou C) et la sensibilité de l'antipatinage (10 niveaux, de très alerte à complètement désactivé). 

La Suzuki GSX-8S est propulsée par le presque inévitable bicylindre parallèle d'aujourd'hui, un tout nouveau moteur qui combine une cylindrée de 776 cm3 avec une puissance de pointe de 83 ch (à 8500 tr/min) et un couple maximum de 78 Nm (à 6800 tr/min). Ce ne sont pas des chiffres dont on se vanterait instinctivement accoudé au bar, mais sur la route, c'est plus que suffisant pour maintenir l'élan. Le bicylindre grimpe rapidement dans les tours et garde suffisamment de puissance en réserve pour que l'on ressente une accélération supplémentaire à 6000 tr/min. Cette ardeur est aidée par le quickshifter, qui fait un excellent travail sur tout type de parcours.

Je n'ai pas aimé Suzuki GSX-8S

Je trouve la Suzuki GSX-8S assez agréable à regarder. C'est une compacte "naked" qui combine une pose dynamique avec une combinaison de couleurs réussie, des détails de design agréables et une finition décente - pour cette tranche tarifaire, en tout cas. L'avant est un peu excessif, avec cette tête de fourche un peu agressive, ces phares superposés et ces carénages un peu trop avancés à côté du réservoir. Et la selle est un peu trop courte pour moi, du moins par rapport au garde-boue trop long - qui tremble fortement en roulant, m'ont dit mes camarades. Ces "collègues" motocyclistes ont un peu méprisé la Suzuki ; après tout, ceux qui conduisent une Ducati ou une Moto Guzzi n'ont pas les mêmes critères. Ne serait-ce qu'en termes de bruit.

Il y a beaucoup de belles routes dans les Ardennes, mais l'asphalte ne présente pas la même qualité de revêtement partout. Et cette dernière influe sur l'humeur de la Suzuki GSX-8S. Les bonnes routes sont un régal : même en attaquant les virages, cette moto ne perd jamais ses bonnes manières. Au freinage, le train a tendance à plonger un peu et au braquage, la moto semble s'affaisser un peu. Mais les pneus Dunlop trouvent beaucoup d'adhérence et communiquent parfaitement, de sorte que vous semblez toujours avoir des solutions si vous évaluez mal une épingle à cheveux qui se cache dans l'ombre. Mais lorsque la surface de la route commence à onduler, cette Suzuki flanche un peu et c'est avec impatience que l'on guette le prochain tronçon de tarmac plat comme un billard.

Donc Suzuki GSX-8S

La Suzuki GSX-8S fait partie de ces motos qui n'excellent dans aucun domaine, mais dont la somme des qualités est supérieure à l'ensemble des défauts. Une de ces machines que l'on aime emmener à la boulangerie le dimanche matin, mais avec laquelle on est tout aussi heureux de faire la navette ou de partir en week-end pour une balade dynamique. J'ai donc l'impression de renaître, malgré la chaleur de plomb.

Voyager au long cours devient un peu plus difficile, principalement parce que les possibilités d'y attacher des bagages sont très limitées. Il en va de même pour la plupart des concurrents, ce qui n'en est pas moins dommage. En ce qui concerne la concurrence, le prix de 8999 € est tout à fait acceptable, mais à ce tarif, vous pouvez également trouver une Triumph Street Triple d'occasion.