Essai détaillé / Polestar 3 Long Range Dual Motor: Etoile intermittente

L’habitacle du Polestar 3 joue la carte de la sobriété scandinave mais évite l’écueil du minimalisme outrancier de Tesla ou la surenchère techno-marketing de l’Hyperscreen Mercedes. Le mobilier, aéré et tiré à quatre épingles joue sur les lignes horizontales et la superposition inspirée des matériaux – tantôt synthétiques et recyclés, tantôt naturels – pour mettre en valeur les éléments fondamentaux du cockpit. On retrouve derrière le volant une dalle LCD de 9’’ qui affiche les informations essentielles relatives à la conduite tandis que l’affichage central profite d’un écran vertical de 14,5’’. Tous deux reprennent les graphismes typiques de la marque, jouant sur les contrastes entre le noir, le gris, l’orange et le blanc pour assurer une lisibilité optimale. Le tout est régi par Android Automotive pour une interface rapide et réactive dont les menus sont bien organisés et intuitifs. Heureusement car les commandes physiques se résument à la molette du système audio sur la console centrale, aux lève-vitres sur les portières et aux commodos de transmission et des phares/essuie-glaces. Tout le reste se gère via l’écran… ou le volant. Ce dernier impose cependant des commandes haptiques sans affichage plutôt perturbantes, voire frustrantes, à l’usage. Une tare qui ne ternira pas l’expérience à bord des passagers, à l’avant comme à l’arrière, ces derniers profitant d’un espace généreux, de sièges combinant confort et maintien et du silence assuré par le vitrage acoustique tandis que le toit panoramique assure une luminosité apaisante ou une vue imprenable sur les étoiles… du pole? De quoi donner l’envie de voyager, mais pas trop chargé car le volume de coffre reste limité au vu du gabarit.