- Avis Rédaction 16.75 /20
Pour dissiper tout malentendu, cet essai détaillé porte sur l’inédit Explorer, un SUV compact et électrique, et non sur l’énorme Explorer PHEV que Ford proposait jusqu’à récemment. Ce dernier, bien connu dans son pays d’origine (notamment parce que la Police l’utilise), avait été importé des États-Unis en 2019 en Europe dans l’espoir de profiter du succès des gros SUV, genre BMW X5 et Mercedes GLE plug-in-hybrid qui, eux, se vendaient alors comme des petits pains. Avec, en prime, de faibles émissions de CO2 lui assurant un bilan plus enviable, et évitant à Ford d’éventuelles lourdes éco-sanctions. Bien essayé, mais la fin de l’histoire européenne a sonné pour celui qui restera une rareté sur nos routes. Et peut-être un bon plan en occasion. Cela dit, Ford garde le nom pour désigner son nouveau SUV électrique de taille moyenne. Une volonté qui s’inscrit dans sa stratégie de communication et d’identité: mettre les origines américaines nettement plus en avant. Nous, on veut bien pour les Mustang, Bronco et Explorer. Mais… Capri n’a rien d’américain. Où est donc la logique?
Photos: Lennen Descamps
LE CONCEPT
Voilà pour la partie «influence américaine», car pour le reste, cet Explorer est techniquement aussi allemand qu’une bratwurst. Tout d’abord parce qu’il est assemblé dans la nouvelle usine Ford de Cologne, dédiée aux modèles électriques, mais aussi et surtout parce que sa base provient directement de Wolfsburg. Car on le sait, en vertu des échanges commerciaux conclus entre Volkswagen et Ford, ce dernier a reçu l’autorisation d’utiliser des plates-formes MEB «by VW» pour produire son Explorer et son dérivé coupé-SUV, le Capri, qui arrive prochainement. Les Explorer et ID.4 sont dès lors un peu comme des jumeaux séparés à la naissance. Difficile à dire vu de l’extérieur, mais l’ADN est bien le même.
En effet, l’Explorer a reçu un costume sur mesure et totalement unique. Un design relativement simple et mis en avant par de savantes touches minimalistes (les bandes entre les feux avant et arrière, les piliers de toit noirs, la custode arrière avec motif décoratif, etc.) De fait, l’Explorer est plutôt agréable à l’œil. Sexy et pratique. En premier lieu par une excellente visibilité panoramique, grâce notamment à la vitre dans le montant D. Depuis le poste de conduite, en jetant un œil par-dessus l’épaule, la vue n’est en rien perturbée par les stickers décoratifs latéraux.
L’accès aux places arrière est correct, mais les personnes dépassant le 1,80 m doivent impérativement plus baisser la tête, tout en prenant garde à leurs (grands) pieds qui, sinon, se cognent facilement dans le bas du plancher. Heureusement, les portes postérieures s’ouvrent à près de 90°, ce qui facilite l’accès. La même constatation s’applique au coffre: l’ouverture est suffisamment large et, lorsque le plancher est en position haute, tout est presque plat, ce qui facilite la pose/dépose de vos effets. Cela dit, le moteur arrière relève le seuil, ce qui réclame plus d’effort pour accéder à l’espace de chargement. En outre, dans cette configuration, la place disponible sous le cache bagages peut paraître menue. À chacun de voir; avec ou sans planche? Pour le reste, le volume de 470 litres reste très convenable. L’ID.4 fait mieux, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’il s’étire sur 12 cm de plus que son cousin naturalisé américain. Par contre, pas de frunk (coffre avant) pour loger les encombrants câbles de recharge. Dès lors, il faudra toujours prévoir un peu de place (et de l’accès) pour ces derniers à l’arrière.
- Excellent compromis dynamisme-confort
- Des espaces de rangement nombreux et pratiques
- Équipement de série complet
- Volume de coffre quelconque
- Certains plastiques de moins bonne qualité
- Accès aux places arrière
Dans cet article : Ford, Ford Explorer EV
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