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Essai détaillé / Audi Q8 Sportback 55 e-Tron Quattro S Line (2023)

Rédigé par Steven Appelmans le

Audi a fait évoluer son grand SUV électrique selon les tendances actuelles. Une mise à jour qui n’était visiblement pas envisageable sans également tripoter son nom: désormais, le patronyme Q8 précède la mention e-Tron. Ce qui permet aussi de clarifier la position du modèle dans la gamme.

  • Avis Rédaction 16.60 /20

La suspension pneumatique est de série sur le Q8 e-Tron, et c’est une bonne chose. Les voitures électriques à batterie, surtout s’il s’agit d’un grand SUV, doivent en effet composer avec un surpoids conséquent (pas moins de 2.725 kg pour notre voiture d’essai). Et cette obésité, elle se paye quand on se lâche un peu sur la route. Avec sa suspension pneumatique et ses amortisseurs actifs, ce Q8 e-Tron se montre tout aussi confortable que ses alter egos TFSI et TDI, qui font appel à des ressorts traditionnels.

Le confort aurait même pu être encore plus marqué puisque l’exécution S Line de notre exemplaire s’accompagne toujours de la configuration la plus sportive, et donc la plus ferme, de cette suspension pneumatique. L’exécution de base Advanced fait appel à une configuration standard. Comme nous l’avons déjà dit, nous avons trouvé le compromis excellent. Même avec les roues de 21 pouces en option (avec pneus de 265/45) et le Audi Drive Select essentiellement en mode Efficiency, qui abaisse ce Sportback de 26 mm pour favoriser ses qualités aérodynamiques.

Le contraire est aussi possible. Au-delà des programmes habituels (Efficiency, Comfort, Dynamic, Individual et Auto), vous pouvez aussi opter pour les modes Allroad et Offroad. Avec ce dernier, la garde au sol standard de 172 mm est rehaussée de maximum 50 mm. Pas question pourtant de se lancer dans la brousse avec ce Sportback, mais il ne craint pas de se retrouver sur un petit chemin perdu au milieu des champs. Du moins, c’est ce que nous supposons. Ce n’est pas notre genre de nous aventurer là où ce n’est pas autorisé.

Audi Q8 e-Tron

Audi a élargi le spectre entre les modes Comfort et Dynamic, ce qui a permis de renforcer l’efficience de ce Q8… mais pas d’en faire une voiture (beaucoup) plus rapide ou plaisante. Au volant, avec la démultiplication plus directe (de 15,8:1 à 14,6:1) et des paliers plus rigides au niveau du train avant, on bénéficie d’un meilleur retour d’information, ce qui permet de placer avec plus de confiance et de stabilité encore ce Q8 en virage. Et en courbe, le Q8 e-Tron se montrera particulièrement longtemps neutre, atteignant des vitesses assez sidérantes. Rappelez-vous, il pèse quand même 2,7 tonnes (2,5 à vide). Ses performances sont donc assez impressionnantes… mais elles ne sont jamais réellement ressenties dans l’habitacle. C’est dans l’ADN d’Audi: la stabilité et la sécurité priment.

Ce qui nous convient parfaitement d’ailleurs. Ce Q8 est un luxueux SUV-coupé au volant duquel on veut avaler les kilomètres le plus agréablement possible. Ce qu’il fait très bien grâce à l’Efficiency Assist, qui adapte la vitesse aux circonstances. Si la route en amont est vide, le Q8 e-Tron comptera essentiellement sur l’énergie cinétique emmagasinée. À l’approche d’un carrefour, d’une agglomération, d’un autre véhicule ou d’une autre situation qui nécessite une décélération, l’électronique va gérer automatiquement celle-ci grâce aux capteurs et caméras. Ce qui assure une conduite particulièrement naturelle, à laquelle on s’acclimate très vite. Même donc si vous n’avez jamais conduit de VE. Vous pouvez éventuellement renforcer la récupération d’énergie manuellement via les palettes logées derrière le volant, sans pourtant jamais pouvoir parler de conduite à une pédale, mais nous n’en voyons pas réellement l’utilité.

Le tempo est toujours dicté par deux moteurs asynchrones, un par essieu, qui délivrent de concert 408 ch et 664 Nm. La puissance maximale est donc restée identique. Et si le 0 à 100 km/h est avalé un dixième de seconde plus rapidement (5,6 s au lieu de 5,7), c’est donc surtout grâce à la ligne plus aérodynamique du Q8. Audi a aussi travaillé sur le groupe propulseur: le stator du moteur arrière est passé de douze à quatorze enroulements de fils de cuivre, ce qui permet de créer un champ magnétique plus puissant autour du rotor sans consommer davantage de courant. Bref, pour la même quantité d’énergie, on a désormais plus de puissance disponible. Et donc, une fois encore, cela ne rend pas ce Q8 plus performant, mais bien plus efficient.

Dans cet article : Audi, Audi Q8 e-tron

Journaliste AutoGids/AutoWereld

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