Poussé dans les reins par un X3 presqu'aussi imposant que lui, le X5 remettra à terme de la distance entre eux, comme entre une Série 5 et une Série 3. Pour l'heure, il se contente de se repoudrer le mufle, alors que, côté face cachée, le changement apparaît bien plus net. Sous le capot, d'abord, avec un
6 cylindres en ligne turbo Diesel formidablement revigoré. Sous le plancher ensuite, avec une transmission xDrive qui le magnifie autant que faire se peut. Intégrale classique, mais avant tout BMW, avec une prédilection pour la propulsion, le
X5 originel était aussi plaisant à conduire sur tous les terrains, que sûr en toute circonstance. Intégral «piloté», il devient encore plus Béhème: toujours plus sécurisé et sécurisant, toujours
plus plaisant et passionnant à conduire. Déjà qu'il faisait mieux que tenir le choc face à de nouveaux arrivants aussi convaincants que le Volvo XC90 et surtout le Volkswagen Touareg... Le hic, c'est que BMW ne l'attache pas avec des saucisses, fussent-elles de Münich, alors qu'il est construit au pays du dollar faible. De même provenance, le Mercedes ML en paraît bon marché. Au cas où on en aurait douté, le X5 revisité n'est en aucun cas une fin de série bradée.