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youngtimer / Mitsubishi Starion

Injustement méconnue en Europe, la Mistubishi Starion mérite que l’on s’y attarde. Ses performances intéressantes en font une concurrente directe de la Porsche 924 Turbo.

Injustement méconnue en Europe, la Mistubishi Starion mérite que l’on s’y attarde. Ses performances intéressantes en font une concurrente directe de la Porsche 924 Turbo.

La technique

Au début des années 80, beaucoup de constructeurs japonais ont une GT à leur catalogue. Mazda a la RX-7, Toyota la Supra et Nissan sa série Z. Suivant la tendance, Mitsubishi présente la Starion en 1982. Pour l’anecdote, le coupé devrait son nom à une mauvaise prononciation du mot «stallion» (étalon, en anglais) par ses concepteurs. Quoi qu’il en soit, la voiture possède une architecture «classique» (moteur à l’avant, propulsion) et une mécanique qui l’est moins: la Starion est l’une des premières japonaises à être équipée d’un turbo et d’une injection électronique. En Europe, où elle est destinée à concurrencer la Porsche 924 Turbo, la Starion n’est vendue que dans sa version de pointe avec un 4 cylindres 2 litres de 170 ch. Raffinée par son moteur, elle ne l’est pas moins par son train arrière sophistiqué ou ses freina à 4 disques ventilés.

Vendu bien meilleur marché que la Porsche, le coupé Mitsubishi présente une carrosserie au look «wedge» très en vogue à cette époque. Les stylistes maison n’ont pas lésiné sur les appendices aérodynamiques et autres bossages ou extensions d’ailes qui donnent à la voiture un look bestial très typé «manga ». L’habitacle n’est pas en reste avec ses sièges baquets en cuir, son volant à 3 branches, l’air conditionné, la direction assistée et une instrumentation ultracomplète. Le véhicule présenté possède une variante 180 ch du 2 litres turbo au caractère «tout ou rien» qui lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,6 s. Moins chère que la concurrence européenne, la Starion est vendue sur beaucoup de marchés en de multiples versions de puissance et d’équipement. Au Etats-Unis, elle a même été vendue frappée des écussons Chrysler, Dodge et Plymouth, sous le nom de «Conquest».

Le mythe

En manque d’image, la Starion a fait une carrière discrète en Europe. Son style agressif et ses performances intéressantes font aujourd’hui le bonheur de quelques passionnés éclairés.

La cote

Il y a peu de Starion à vendre et pas énormément de demande. Entre 5.000 et 12.000 €, il est possible d’en trouver une à condition de bien chercher sur les sites d’annonces partout en Europe.

Maxime Hérion

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