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Sécurité / Savez-vous de quand date le 120 sur autoroute en Belgique ?

Rédigé par Olivier Duquesne le 12-09-2022

Cela fera bientôt 50 ans que la Belgique impose une limitation de vitesse sur ses autoroutes. Mais avant le 120 km/h, et le Code de la route de 1975, il y a eu la crise pétrolière et une mortalité routière record.

La limitation de vitesse sur autoroute est la conséquence de deux causes indépendantes, mais concomitantes dans le calendrier : le choc pétrolier et une mortalité routière catastrophique. En 1972, il y a eu plus de 18.000 tués sur les routes de France et plus de 3000 en Belgique. Et la plupart des pays occidentaux connaissent le même fléau. En parallèle, le premier choc pétrolier éclate en 1973. Au printemps, l’OPEP met en place des mécanismes pour faire monter le prix du pétrole après la forte baisse du dollar en mars 1973. De plus, des autorités américaines agitent le spectre de la réduction des réserves de pétrole sur leur territoire et donc une baisse de production suscitant des tensions sur le marché.

La guerre

Pour la crise pétrolière, le principal élément déclencheur, qui fera quadrupler le prix du baril, c’est la guerre du Kippour avec l’attaque contre Israël le 6 octobre 1973 par une coalition menée par l’Égypte et la Syrie. Pour aider l’État hébreu, les États-Unis vont le soutenir à grand renfort d’armes. En représailles, les pays arabes de l’OPEP augmentent le prix du pétrole et décrètent un embargo contre les États-Unis et les Pays-Bas soutenant ouvertement Israël. En conséquence, entre octobre 1973 et mars 1974, le prix du baril va être multiplié par 4 : passant de 2,59 $ à 11,65 $. Il y a même eu des pics à 18 $ !

Réactions

En Europe, cette hausse du prix de l’essence fait plonger de nombreux ménages dans la crise. Les autorités décident de réagir. Car même après le silence des armes en Israël le 24 octobre, la tension reste vive sur le pétrole. Les mesures en Belgique sont les suivantes (cela ne vous rappelle rien ?) :

  • Limitation de vitesse à 100 km/h sur autoroutes et 80 km/h sur les nationales (déjà limitées, elles, à 90 km/h depuis le 1er juillet 1971).
  • Instauration des dimanches sans voitures à partir du 18 novembre 1973 jusqu’aux fêtes de fin d’année (pour le bonheur de nombreux cavaliers laissant parfois leur cheval devant le café) pour être ensuite abandonnés en 1974.
  • Extinction des éclairages publics.
  • Chauffage limité à 20 °C dans les bureaux, 18 °C dans les écoles et 15 °C dans les salles de sport.
  • Réquisition du secteur pétrolier pour éviter les grèves.

Aux Pays-Bas, encore plus fortement touchés à cause de l’embargo, le gouvernement instaure également les dimanches sans voitures, impose un rationnement à 15 l par voiture par semaine et décide d’investir dans l’infrastructure pour faciliter les déplacements à vélo.

Fin du 100 km/h

La mesure « provisoire » du 100 km/h sur autoroute, suite à la crise pétrolière, est levée le 28 février 1974. Cependant, les autorités vont vite répondre à un autre fléau : la mortalité routière. Le début de la décennie des Seventies est un véritable carnage routier. Différents pays commencent à instaurer des limitations généralisées sur autoroute. En décembre 1973, la France impose le 120 km/h sur autoroute. En mars 1974, cette vitesse passe à 140 km/h avant d’être réduite à 130 km/h en novembre 1974. Limitation toujours en vigueur de nos jours chez nos voisins d’outre-Quiévrain.

Apparition du 120 km/h

Et en Belgique ? Un nouveau Code de la route est en préparation. Il sera terminé le 1er décembre 1975, sous la forme d’un Arrêté royal. C’est toujours lui qui est en vigueur de nos jours, avec moult amendements depuis. Cet arrêté royal va ainsi sceller le 120 km/h sur autoroute. Mais cette vitesse avait été imposée dès le 21 mai 1974. Il faut noter que pour réduire la mortalité, deux autres mesures importantes datent de cette époque : le port de la ceinture de sécurité (uniquement à l’avant pour commencer) et la répression contre l’alcool au volant : alcoolémie à 0,8 gr/l de sang en 1975 avec mesure possible via l’haleine (0,35 mg/l d’air alvéolaire expiré) contre 1,5 g/l de sang jadis (uniquement par prise de sang rendant les contrôles quasi impossibles).

Photo N/B : Mazamet ville morte (17 mai 1973) : photo André Cros, archives municipales de Toulouse - licence CC BY-SA 4.0

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