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Nouveautés & premières / VIDEO – La nouvelle Alpine A110 : berlinette des temps modernes

Rédigé par Cedric Derese le 07-03-2017

Dans un style néo-rétro calqué sur celui de la mythique berlinette d’époque la nouvelle Alpine A110 nous refait l’éloge du rapport poids/puissance : 250 ch pour 1.080 kg ! Ca va chauffer dans le Col de Turini…

Celle qu’on pressentait pour la fin de l’année 2016 se sera finalement faite attendre jusqu’au Salon de Genève 2017. Défaisant nombre de spéculations à ce sujet, la nouvelle venue reprend l’appellation de la mythique berlinette A110 et semble avoir été conçue comme l’avait fait Jean Rédélé, le fondateur de la marque, avec beaucoup d’attention sur le rapport poids/puissance. Et en matière de style, le designer Antony Vilain ne nous avait donc pas menti sur l’aboutissement de son prototype – cfr notre Gros Plan paru dans le n° 1622 du 02/03/2016. Il faut reconnaître que l’A110 a encore plus belle allure dans sa livrée Bleue Alpine. En avant première et en exclusivité nous avons pu faire le tour de la voiture en compagnie de quelques experts. 

Aluminium en masse

« La masse faisait bien évidemment partie intégrante de notre cahier des charges » explique Michel Fumex, l’ingénieur en chef du projet. « La différence par rapports aux autres projets que j’ai pu mener à bien chez Renault est qu’ici, je n’ai pas du la garder à l’œil pour des raisons de consommation ou de CO2 mais bien la traiter comme un élément essentiel pour atteindre le niveau de performance, d’agilité et de plaisir de conduite qu’on s’était fixé pour cette voiture » ajoute-t-il. L’ Alpine A110 est donnée pour 1.080 kg en ordre de marche - avec fluides et réservoir rempli à 90% - et l’homme précise qu’il a vraiment fallu se battre pour maintenir ce poids tout en maintenant des coûts acceptables. « A l’exception des boucliers en plastique et de la feuille de toit réalisée avec de la fibre de verre SMC (Sheet Molding Compound), tout est en aluminium. La structure du châssis est composée de profilés et de tôles d’aluminium collés, rivetés et même soudés par endroit, de même que les bras de suspension – double triangles pour chaque roue - sont forgés dans ce même matériau. Ce sont des principes qu’Alpine s’était fixé dès le départ, dans un partenariat signé avec Caterham ». Lequel partenariat, on le sait, a fini par avorter en 2014, et a sans doute provoqué le léger retard de commercialisation qu’Alpine connaît aujourd’hui.

1.8 Turbo de 250 ch

Au centre du châssis, on sait aussi désormais que c’est un 1.8 turbo à injection directe, issu de la banque d’organe de l’Alliance Renault-Nissan et mis au point spécifiquement par Renault Sport qui fera le boulot. « On a ici beaucoup de couple à bas régime, ça pousse dès 2.000 tr/min et ça vous laisse une voiture très agréable, très facile à conduire, avec laquelle on peut prendre beaucoup de plaisir sans même être pilote ». Pour info, on rappellera que le constructeur annonce un 0 à 100 km/h en 4,5 s ainsi qu’une vitesse de pointe avoisinant les 250 km/h. Pour transmettre tout cela proprement aux roues arrières, c’est la boîte robotisée à double embrayages (EDC, d’origine Getrag) et 7 rapports déjà largement répandue dans la gamme Renault qui officie, avec un étagement et des lois de passage bien évidemment spécifiques. Ajoutons encore qu’aucun différentiel à glissement limité mécanique n’est retenu, de même que l’ESP (de série) n’interviendra jamais pour aider la voiture à s’inscrire ou à se maintenir en courbe. « Nous voulions une voiture pure, efficace partout et sans artifice » rajoute l’expert. De son côté, Eric Reymann – voir interview ci-contre - affirme ne pas avoir voulu se polluer avec ce type de différentiel pour la mise au point initiale de l’A110… mais néanmoins y réfléchir, pour peut-être une version plus radicale à venir.

Normal, Sport ou Track

A bord, l’A110 reste aussi très fidèle au style dévoilé par le concept Vision. La planche de bord est fine, aérienne, et la console centrale flottante n’est pas sans rappeler celle des dernières sportives en date estampillées du cheval cabré. Avouez qu’il y a pire comme inspiration. Dans cette finition Launch Edition, la seule disponible au lancement, l’Alpine est aussi équipée de superbes sièges baquets moulés en une pièce – et donc malheureusement dotés de peu de réglables du fait des supports fixes – qui semblent issus en droite ligne de la compétition. Le combiné TFT, les vrais éléments en aluminium disséminés un peu partout sur le mobilier et les contre-portes matelassées confèrent quant à eux une vraie touche de luxe à la voiture, tandis que l’ergonomie semble aussi bien pensée. Un bouton Sport incrusté directement sur le volant permet encore d’adapter le calibrage de la direction assistée, la réponse du moteur, de la boîte et de l’ESP ainsi que la sonorité de l’échappement (à valves pilotées) au gré de ses envies : Normal, Sport ou Track. Reste juste à patienter pour pouvoir enfin tâter des vraies qualités dynamiques de celle qui se profile certainement comme l’une des révélations sportives de l’année. La production 2017 ayant déjà été totalement écoulée, les vrais amateurs devront au minimum le faire jusqu’en 2018… Côté budget, on parle toujours d’un prix oscillant entre 55.000 et 60.000 € (prix indicatifs pour la France) sans plus de précision sur les prix belges et définitifs. A suivre, donc…

Images : Geoffroy Libert

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