Lifestyle / Garage – Opel Kadett GT/E

«Voilà l’endroit où mon frère et moi avions l’habitude de passer une bonne partie de nos week-ends», raconte Isabelle Swinnen en désignant la banquette arrière de l’Opel. «Souvent coincés entre les pneus de rechange et les glacières, en route vers une course!»

Entre 1984 et 1990, Richard Swinnen, papa et pilote de la famille, a emmené virevolter sa Kadett GT/E, dans son élément naturel: la compétition. «J’ai gagné 107 trophées en 6 ans», déclare fièrement le Limbourgeois de 66 ans. «Jusqu’à ce que le turbo entre en scène et que notre 2.0 litres atmo ne soit plus à la hauteur…»

1978

Mais pas question de s’en débarrasser, car outre un évident attachement, Belle 78 – surnommée ainsi en référence à l’année de naissance de leur fille et de la GT/E elle-même – fait partie de la rare série 1000. «Après la 1900 GT/E noire et jaune, la 2000 GT/E blanche et jaune est apparue», explique Richard.

«Elle a servi de véhicule d’homologation au groupe 1B de l’époque. Opel devait en construire 1.000, mais après cette première série, ce seront finalement 2.234 exemplaires qui sortiront des chaînes, avec leur caisse renforcée, les Bilstein, la boîte de course et un différentiel autobloquant.»

Restauration complète

L’exemplaire de Richard et Isabelle est en outre équipé de sièges Recaro, de ceintures Sabelt et d’un arceau de sécurité. «On ne sait pas combien d’exemplaires de la première série sont encore en circulation», poursuit Richard. «En revanche, on sait que beaucoup ont été détruits par des accidents… ou la rouille!» Après la course, la GT/E des Swinnen profite d’une restauration complète.

«Il y a quelques années, on nous a proposé une belle somme», se souvient Isabelle. «Mais après toutes ces histoires, la Kadett fait partie de la famille, pas question de la vendre.»

Voiture du weekend

Aujourd’hui, le coupé au Blitz roule toujours, régulièrement. «C’est notre voiture du week-end. Les balades sont toujours calmes, on fait du tourisme.

Si les pneus de secours n’encombrent plus la banquette arrière, le casque et les gants d’époque du père Swinnen sont restés le coffre, en souvenir du bon vieux temps des rallyes.

Photos: © Dennis Noten