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Premier essai / Mercedes Classe X - Incursion premium

Rédigé par Xavier Daffe le

Mercedes se sert de son partenariat avec Renault/Nissan pour proposer rapidement et à moindres coûts (de développement) son premier pick-up, le Classe X qui du coup, devient le premier « premium » du genre.

Le concept

On l’oublie peut-être un peu rapidement, mais Mercedes a une vraie légitimité dans le domaine du 4x4 pur et dur, en particulier via la longue carrière des Unimog (1956) et du Classe G (1979), ce dernier signant même une victoire au Paris-Dakar de 1983 grâce au duo Ickx-Brasseur. Une légitimité que ne possèdent pas ses rivaux premiums germaniques, même si Audi a popularisé la transmission intégrale pour le grand public avec sa lignée quattro, destinée essentiellement à un usage routier. Il n’est donc pas étonnant de voir aujourd’hui la marque se lancer dans l’univers du pick-up. Et plutôt que d’en concevoir un de A à Z, il utilise ses accords industriels avec l’alliance Renault-Nissan, qui a déjà débouché sur un clonage du Renault Kangoo devenu Citan et sur l’utilisation de blocs moteur français dans la gamme étoilée, pour développer son Classe X sur une base technique de Nissan Navara, qui sert aussi de cellule-souche au récent Renault Alaskan. Ça tombe bien, le japonais est l’un des meilleurs pick-up actuellement sur le marché. Et voici donc le premier pick-up « premium » allemand.

  • Look extérieur bien remanié
  • Intérieur très retravaillé
  • Aptitudes réelles au 4x4
  • Maniabilité/rayon de braquage
  • Prix de base
  • Transmission intégrale non permanente

Ce qui change

Techniquement pas grand-chose. À commencer par les moteurs disponibles au lancement ; le 2.3 Diesel d’origine utilitaire Renault/Nissan, développant 163 ch (et 403 Nm) quand il a un simple turbo (X 220 d), 190 ch (et 450 Nm) quand il en a deux (X 250 d). Les boîtes de vitesse sont également connues, qu’il s’agisse de la manuelle à 6 rapports ou de l’automatique à double embrayage comptant 7 rapports. Jusque-là, rien de bien neuf. Mais Mercedes s’est quand même penché sur les liaisons au sol pour affiner le set-up et installer des amortisseurs spécifiques, apporter des renforts ciblés (pour la rigidité du châssis échelle mais aussi pour réduire la transmission des vibrations et nuisances vers l’habitacle), élargir les voies et – à l’intérieur –  la largeur aux épaules de 2,5 cm. La longueur du Classe X est supérieure de 4 cm à celle du Navara, sa largeur en hausse de 7 cm et sa hauteur réduite de 2 cm, en partie via la réduction de la hauteur de caisse de 10 mm afin de soigner la stabilité sur route.

L’intérieur en revanche est plus travaillé et plus conforme avec l’univers Mercedes. Cela se remarque par les matériaux employés et le nouveau dessin du tableau de bord, qui s’éloigne assez fort de celui du couple franco-nippon. On y retrouve l’écran multifonction au sommet de la console centrale et les bouches d’aération rondes, typiques des autres modèles Mercedes. Le volant est lui aussi spécifique. Bref, les origines « roturière » du Classe X sont bien masquées. Pour le reste, ce pick-up reste un enclenchable, c’est à dire une propulsion à la base, sur laquelle le train avant peut être enclenché à la demande, jusqu‘à maxi 100 km/h. Mais attention ; en l’absence de différentiel central, cet accouplement ne pourra être utilisé qu’à faible vitesse et sur sol meuble, sous peine de contraintes mécaniques trop élevées. À la mi-2018, en conjugaison avec le V6 Diesel de 258 ch, une vraie transmission intégrale permanente à différentiel central fera son apparition. Les adeptes du 4x4 sévère seront en outre contents d’apprendre qu’il existe une gamme de vitesses courtes (réducteur) et la possibilité optionnelle d’un blocage de différentiel arrière. De quoi permettre de tracter 3,5 tonnes et d’emporter 1,1 tonne (ou 17 fûts de bière de 50 litres, on voit bien l’origine teutonne de ce Classe X) dans la benne, ladite benne étant éclairée et munie d’une ridelle pouvant se rabattre à 180° pour faciliter l’accès au plan de chargement. 

Comment ça roule

Visiblement, les évolutions apportées au châssis et aux liaisons au sol portent leur fruit. L’engin se montre en effet relativement confortable, même s’il ne parvient pas à masquer totalement les attitudes inhérentes aux pick-up, c’est à dire certains soubresauts sur les inégalités. Conçu pour résister aux fortes charges, le Classe X se montre logiquement un peu trépidant à vide. Du coup, s’il se situe dans le haut du panier, il ne parvient à faire mieux que, par exemple, un Ford Ranger ou un VW Amarok. Par ailleurs, un rayon de braquage de 13,4 m et un volant (uniquement réglable en hauteur) demandant plus de 3 tours d’une butée à l’autre n’en feront pas non plus un modèle de maniabilité dans le sinueux ou… en ville, forcément.

Budget/équipement 

À l’heure d’écrire ces lignes, nous ne sommes pas en possession des tarifs définitifs pour la Belgique. Difficile donc de se prononcer sur le rapport prix/équipement. Néanmoins, on sait que la gamme débutera à 30.940 € HTVA. Mais l’on sait que 3 lignes d’équipement seront proposées : Pure, Progressive et Power, chacune ayant des attributs esthétiques en rapport avec sa vocation ; la première alliant « classicisme et robustesse », la deuxième s’adressant aux clients visant « le confort et le haut de gamme », la troisième pour « les citadins (!) branchés ». De là admettre qu’un pick-up de 5,34 m se trouvera à l’aise en milieu urbain, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Cela étant il faut rappeler la fiscalité très avantageuse qui accompagne l’univers de tous les pick-up : absence taxe de mise en circulation, taxe annuelle très réduite, déductibilité des frais de 100% si l’usage est professionnel (75% s’il est privé), et TVA déductible à 100% pour les professionnels et à 50% pour les particuliers. Il faut avouer que par rapport à un Classe G ou même par rapport à un GLE, il y a de quoi réfléchir… 

Les concurrentes

Si l’on prend comme référence un Classe X 220d de 163 ch, d’office Double Cab (la seule configuration de carrosserie disponible) en boîte manuelle, on se retrouve avec un prix de départ de 30.940 € HTVA. La fourchette de prix demandée pour un Renault Alaskan directement comparable varie (dCi-160) varie de 29.500 à 40.300 € en fonction des niveaux d’équipements et de finition, le Nissan Navara demandant, dans les mêmes conditions, entre 28.250 et 31.100 €. À titre de comparaison, la star du segment, le Ford Ranger est à 28.000/31.600 € et le VW Amarok TDI-163 entre 29.400 et 31.100 €. Ca situe la haute estime qu’a le Classe X de lui-même… 

Notre verdict

S’il reprend les bases techniques Nissan, le Mercedes s’en éloigne visuellement assez fort, aucun de ses panneaux de carrosserie n’étant commun avec celui du Japonais alors qu’il bénéfice par ailleurs d’un traitement intérieur complétement remanié. Le châssis évolue lui aussi passablement, sans toutefois parvenir à masquer les caractéristiques typiques d’un pick-up à vide. Néanmoins, ce Classe X constitue une bonne surprise. Une révolution ? Non. Mais un produit qui pourra rivaliser avec les meilleurs du segment, tout en comptant sur son blason prestigieux.

Dans cet article : Mercedes-Benz

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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