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Premier essai / Lamborghini Temerario Alleggerita (2025) : l’art de la charge

Rédigé par Frédéric Kevers le

Descendante directe des Gallardo et Huracán, la Temerario réinvente la « petite » Lamborghini à l’ère hybride rechargeable. Un concentré de style, de puissance et de maîtrise, que nous avons tenté d’apprivoiser sur le circuit d’Estoril.

Chez Lamborghini, la lignée des « petites » supercars a toujours joué un rôle stratégique. Gallardo d’abord, puis Huracán, deux modèles célébrés pour la musicalité enivrante de leur V10 atmosphérique et leur profil pur comme un trait de crayon. Mais l’heure est à la mutation. Après la Revuelto et l’Urus, tous deux électrifiés, la marque devait offrir une descendance crédible à la Huracán, capable de séduire dans un contexte où l’électrification n’est plus une option. Ainsi est née la Temerario, dont le nom – « téméraire » en italien – annonce la couleur : elle promet de conjuguer la fougue traditionnelle des taureaux de Sant’Agata Bolognese avec les atouts de l’hybridation.

Design et dimensions Lamborghini Temerario Alleggerita (2025)

Face au style massif du SUV Urus et à la flamboyance de la Revuelto, la Temerario cultive une certaine sobriété, héritée de ses devancières. Le profil reste tendu, presque intemporel, tandis que l’aérodynamique a été finement optimisée, profitant à la stabilité à haute vitesse comme à l’appui en virage. Une gestion complexe des flux d’air qui se remarque notamment au niveau de l’interaction entre les prises d’air latérales du bouclier et les phares effilés.

2026 Lamborghini Temerario Alleggerita

Derrière cette ligne épurée, elle masque une croissance bienvenue : plus longue, plus large et plus haute – 4706, 1996 et 1202 mm, soit 186, 63 et 37 mm de plus qu’une Huracán Evo respectivement - elle élargit son cockpit tout en préservant des proportions compactes pour la catégorie. Signature visuelle de ce design : l’obsession de l’hexagone, omniprésent dans les feux diurnes, les optiques arrière et même les sorties d’échappement.

Habitacle et coffre Lamborghini Temerario Alleggerita (2025)

L’inspiration vient clairement de la Revuelto : poste de conduite centré sur le pilote, surfaces tendues, instrumentation numérique ultra-lisible. L’espace gagne en habitabilité par rapport à la Huracán, notamment en largeur aux coudes, ce qui renforce le confort sur long trajet. La qualité perçue progresse encore, mêlant fibres de carbone, alcantara et commandes tactiles. L’ergonomie reste fidèle à l’esprit Lamborghini, avec un tunnel central haut et une mise en scène théâtrale du bouton de démarrage, dissimulé sous un clapet rouge.

2026 Lamborghini Temerario Alleggerita

Naturellement, le volant évolue fortement. Conservant des commandes analogiques, l'ergonomie mêle boutons pour les clignotants, les essuie-glaces, etc. et molettes. Ces dernières sont au nombre de quatre avec la sélection du mode de conduite et l’enclenchement du Launch Control en haut à gauche, le « nose lift » en bas à gauche tandis qu’à droite la commande supérieure concerne les modes d’électrification et l’inférieure permet de moduler l’aide au Drift. Amusant, vous pouvez disposer en option d’un ensemble de suivi télémétrique couplé à des caméras embarquées pour filmer et analyser vos performances et trajectoires… ou tout simplement enregistrer de chouettes souvenirs forgés au gré de voyages rendus possibles par le coffre de 112 l sous le capot avant. De quoi partir à deux pour un weekend sous le signe de l'automobile plaisir.

Spécifications et performances Lamborghini Temerario Alleggerita (2025)

Sous sa robe tendue, la Temerario cache un inédit V8 4,0 l biturbo conçu en interne, culminant à un régime de 10.000 tr/min – une prouesse pour un moteur suralimenté - et développant à lui seul 800 ch de 9000 à 9750 tr/min. Pour parvenir à ce résultat, Lamborghini a opté pour deux énormes turbos - parmi les plus gros disponibles sur le marché, hors tuning - capables d'alimenter en air le moteur à très haut régime. Pour offrir une courbe de puissance aussi linéaire que celle d'un moteur atmosphérique, l'électrification était donc incontournable.

Le V8 est donc épaulé par trois moteurs électriques à flux axial. Un intégré au vilebrequin qui permet de combler le manque de couple et le temps de réaction (le fameux turbo lag) à bas et moyen régimes. Les deux autres sont placés sur le train avant, repris de la Revuelto. Au total, cet ensemble hybride rechargeable peut développer jusqu’à 920 ch combinés pour un couple maximal de 730 Nm disponible de 4000 à 7000 tr/min.

2026 Lamborghini Temerario Alleggerita

La transmission fait appel à une boîte robotisée à double embrayage et 8 rapports en lien uniquement avec le train arrière, la transmission intégrale permanente étant possible grâce au e-front axle. Spectaculaire, ce gain de puissance se traduit par des performances en hausse notable par rapport à la Huracán Evo : 0 à 100 km/h en 2,7 s, 200 km/h en 7,1 s et vitesse de pointe à 343 km/h

Batterie, autonomie et charge Lamborghini Temerario Alleggerita (2025)

Elle aussi empruntée à la Revuelto, la batterie de 3,8 kWh est placée dans le tunnel central et peut être rechargée sur courant alternatif jusqu'à 7 kW en monophasé. il faut alors un peu plus d'une demi heure pour la recharger complètement, même si elle n'est jamais complètement vide.

2026 Lamborghini Temerario Alleggerita

Les modes de conduite combinés aux niveaux d'électrification permettent jusqu'à 13 configurations différentes. En mode Citta (Ville) la voiture démarre en mode 100 % électrique par défaut et se mue donc en traction.

Conduite sur le circuit d'Estoril Lamborghini Temerario Alleggerita (2025)

À Estoril, la Temerario se présente d’abord en configuration « standard », chaussée de Bridgestone Potenza Sport. Lourde mais docile, elle inspire vite confiance ; le torque vectoring piloté par les moteurs avant affine les trajectoires, corrige les transferts et maximise la motricité en sortie de courbe. La chaleur vient cependant rapidement émousser l’adhérence, signe qu’un autre visage attend de se révéler.

Ce visage, c’est celui de la version Alleggerita : carrosserie en carbone, aérodynamique revue (+67 % d’appui) et pneus Potenza Race à gomme tendre. La transformation est spectaculaire : le train avant devient chirurgical, le grip impressionne, et le mode Corsa exploite à plein la rigidité du châssis. Pas de roues arrière directrices, mais un arrière mobile à la demande, permettant des dérives contrôlées d’une progressivité étonnante. Pour les plus joueurs, le mode Sport offre plus de largesse dans les dérives pour davantage de fun mais moins d’efficacité pure.

2026 Lamborghini Temerario Alleggerita

Le moteur, lui, est une leçon d’ingénierie : réponse instantanée, montée en régime continue jusqu’au rupteur à 10.000 tr/min, timbre métallique rageur. Difficile de croire que l’on a affaire à un moteur suralimenté. Côté transmission, les à-coups mesurés lors des changements de rapport rappellent qu’une Lamborghini doit conserver une part de sauvagerie. En bout de ligne droite, les 305 km/h sont avalés avec une stabilité implacable, puis les freins, aidés par l’adhérence phénoménale des pneus, mordent l’asphalte avec la précision d’une estocade bien placée.

Très rapidement, on se prend au jeu, cherchant à passer toujours plus vite dans les courbes rapides, la suspension digérant sereinement les passages sur les vibreurs. Dans les portions plus techniques, la pack Alleggerita et les gommes tendres masquent habilement la masse conséquente jusqu’à ce que les limites de la physique soient atteintes. Alors, les réactions étonnamment progressives vous laissent une dernière chance de corriger le tir sans partir à la faute. Ce taureau enragé n’a rien d’un taurillon hésitant et invite son toréador à s’impliquer dans la conduite tout en l’accompagnant judicieusement grâce aux interventions constantes mais plutôt transparentes du torque vectoring sur le train avant. Le seul bémol concerne alors le volant, un peu léger à notre goût et plutôt avare en retour d’information lors de l’inscription dans le virage. Une approche assumée par Lamborghini qui rappelle qu’il ne s’agit là que de la version « de base » de la Temerario, destinée principalement à un usage sur route ouverte… que nous jugerons ultérieurement donc.

Prix Lamborghini Temerario Alleggerita (2025)

Si vous devez demander combien ça coûte, c'est que vous n'en avez pas les moyens... soit. Mais le constat est simple : certes la puissance, le contenu technologique et les performances font un sacré bon en avant, mais il en va de même pour le prix. Comptez un minimum de 312.668 €, mais dépasser la barre des 400.000 € concernera la plupart des clients grâce aux nombreuses options de personnalisation. À titre d'exemple, le Pack Alleggerita débute à 42.350 €.

Verdict Lamborghini Temerario Alleggerita (2025)

Plus qu’une héritière, la Temerario est une réinvention : elle troque le V10 chantant pour une symphonie hybride à trois moteurs électriques et un V8 hors norme, sans rien perdre de l’émotion brute chère à la marque. Sur circuit, elle conjugue puissance inédite, précision chirurgicale et maîtrise rassurante. Un taureau, oui, mais dressé par un torero virtuose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans cet article : Lamborghini, Lamborghini Temerario

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