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Premier essai / Cupra Tavascan (2024) : nous avons essayé la version VZ

Rédigé par Olivier Maloteaux le

Cousin technique des Audi Q4 e-Tron Sportback, Skoda Enyaq Coupé et VW ID.5, le Cupra Tavascan arrive sur le marché et le Moniteur Automobile l'a essayé en version VZ.

Cupra est la marque sœur de Seat, en plus typée et plus sportive, accordant davantage d'attention au tempérament méridional inhérent à ses racines espagnoles. Elle s'en démarque également par des prix plus élevés, afin d'augmenter les marges bénéficiaires de la société mère Volkswagen (où Seat se verra désormais attribuer le rôle de marque d'entrée de gamme puis de fournisseur de mobilité).

Pour l'instant, Cupra ne perce pas vraiment sur notre marché : au palmarès des nouvelles immatriculations dans notre pays, le constructeur espagnol n'arrive qu'en 25e position. Néanmoins, il bénéficie de toute l'attention de Volkswagen et de nombreux nouveaux modèles sont en préparation. La citadine électrique Raval devra attendre fin 2025, mais dès septembre de cette année, le Terramar, un SUV à moteur thermique de 4,50 m de long - dont une version PHEV avec une autonomie électrique d'environ 100 km - suivra.

Aujourd'hui, nous découvrons le Tavascan : un SUV-coupé électrique de 4,64 m de long, techniquement basé sur l'Audi Q4 e-Tron Sportback, le Skoda Enyaq Coupé et le Volkswagen ID.5. Cette Cupra porte le nom d'un petit village pyrénéen. Cependant, il n'est pas 100 % espagnol. S'il a bien été développé au siège de Cupra à Barcelone, il est produit en... Chine.

Design : Carrosserie et habitacle Cupra Tavascan

Fabrication chinoise ou pas, le fait est que le Cupra Tavascan a fière allure - vue sous certains angles, elle rappelle une Lamborghini Urus quelque peu édulcorée. Un look de tueur avec lequel ce véhicule électrique espagnol ne manquera pas de marquer les esprits. L'intérieur est tout aussi original, avec une console centrale qui relie le tableau de bord et la console centrale comme une omoplate. Dommage que cette "colonne vertébrale" soit en plastique dur et donc inconfortable. De plus, elle prend beaucoup de place, ce qui rend difficile l'accès au compartiment de rangement situé en dessous. 

Review Cupra Tavascan

Au centre de la planche de bord trône un immense écran de 15 pouces, copié sur celui de la Volkswagen ID.7 et doté d'une interface facile à lire, réactive et divisée en menus clairs. Cupra s'en est tenue à un tableau de bord numérique situé derrière le volant, mais cet écran n'est pas très grand (5,3 pouces) et il faut un peu de temps pour s'habituer à la structure de ses menus. Le fait qu'il faille faire défiler les données à l'aide de boutons semi-tactiles sur le volant ne contribue pas non plus à la facilité d'utilisation.

Non, nous avons été plus impressionnés par le système audio Sennheiser. Ou encore le toit panoramique (fixe, hélas), qui laisse entrer beaucoup de lumière. En option, le Cupra Tavascan peut également être équipé d'un affichage tête haute avec réalité augmentée ou d'une fonction de stationnement à distance (via une application sur votre smartphone).

Motorisation : spécifications et performances Cupra Tavascan

La structure MEB du Cupra Tavascan est celle de ses cousins du groupe VW, et offre donc deux versions de moteur également familières. L'Endurance s'en tient à un seul moteur sur l'essieu arrière de 286 ch et 545 Nm, tandis que la VZ dispose de deux moteurs (et donc d'une transmission intégrale). Le sprint de 0 à 100 km/h se fait en 5,5 s et la vitesse maximale est de 180 km/h.

Review Cupra Tavascan

Le moteur "APP550" à l'arrière, développé en collaboration avec Bosch, est le même que celui de l'Endurance à cet égard ; le moteur électrique avant est de type asynchrone (moins coûteux à fabriquer, mais aussi moins efficace) et développe 109 ch et 134 Nm. Dans la pratique, le Tavascan VZ compte principalement sur son moteur arrière : les roues avant ne sont engagées qu'en cas de nécessité, c'est-à-dire lorsque l'on fait appel à toute sa puissance.

Batterie : autonomie et charge Cupra Tavascan

La batterie nette de 77 kWh est la même pour l'Endurance et la VZ. Les cellules sont logées dans un boîtier en aluminium qui fait partie de la structure de la carrosserie, ce qui améliore la rigidité. Il n'y a pas encore d'architecture 800 volts et les vitesses de charge sont en conséquence, avec un maximum de 135 kW en courant continu (et 11 kW en courant alternatif).

Review Cupra Tavascan

À l'aide de palettes au volant, vous pouvez choisir entre trois niveaux de freinage régénératif, mais aucun d'entre eux n'est assez puissant pour parler d'un mode à une pédale. En sus, Cupra exige un supplément pour la pompe à chaleur.

La nature de la bête invite à une conduite un peu plus sportive, et dans cette optique, une consommation moyenne de 22 kWh/100 km (correspondant à une autonomie réelle de 350 km) est tout à fait raisonnable pour une voiture de cette taille et de cette puissance. Sachez que l'Endurance fait juste un peu mieux à cet égard (elle gagne officiellement jusqu'à 46 km avec une batterie pleine) et n'est en soi pas vraiment moins agréable à conduire. 

Conduite Cupra Tavascan

Grâce à une colonne de direction généreusement réglable et à des sièges baquets qui assurent un excellent maintien du corps, le plaisir est au rendez-vous au volant du Tavascan. Les deux moteurs de cette VZ fournissent une poussée énergique, surtout en mode Cupra. En silence aussi, car contrairement à d'autres constructeurs " sportifs ", Cupra n'a pas jugé utile de développer un son artificiel.

Review Cupra Tavascan

De série, le Tavascan repose sur une suspension sportive, à laquelle la version VZ ajoute un amortissement piloté (en option sur l'Endurance) qui freine comme par magie les mouvements de caisse. Sans pour autant donner une impression de dureté excessive - ou du moins pas sur les routes espagnoles bien entretenues de notre galop d'essai. Sur les longs trajets, ce SUV électrique ajoute une excellente isolation acoustique, notamment grâce aux vitres avant feuilletées.

Les virages sont un plaisir avec cette Cupra : le Tavascan associe un beau volant direct et précis à démultiplication variable à une suspension extrêmement habile et équilibrée (la répartition des masses entre l'avant et l'arrière est d'une perfection inouïe 49/51%). En bref, le Tavascan se conduit de manière dynamique et amusante... mais pas vraiment joueuse. Les programmes ESP Sport et ESP Off autorisent tout au plus une légère glissade du train arrière lors des accélérations, mais c'est tout. 

Prix Cupra Tavascan

Les prix exacts n'étaient pas encore connus au moment de rédiger ce texte, mais chez l'importateur belge, on parle de tarifs aux alentours de 58.000 €" pour le Tavascan Endurance, et de 69.000 € pour le VZ testé ici. Cela rendrait cette Cupra plus chère qu'une Volkswagen ID.5 avec le même groupe motopropulseur, mais moins chère qu'un Skoda Enyaq Coupé ou une Audi Q4 e-Tron Sportback comparables.

Mais elle devra peut-être faire face avant tout à une Kia EV6 ou à une Tesla Model Y, toutes deux moins chères que le Tavascan. Ou comment ce look a un prix....  

Verdict Cupra Tavascan

À la Deutsche Gründlichkeit de sa base technique, le Cupra Tavascan ajoute un tempérament méridional charnu, enveloppé dans une livrée plus excitante. Du miel aux lèvres des amateurs d'un SUV électrique à la direction agréable, avec de la place pour toute la famille qui disposent d'un budget (de location) conséquent.

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