Connectez-vous

Se connecter avec Facebook

ou

Vos identifiants sont incorrects.
Je me connecte Mot de passe oublié ?
Aucun compte Facebook n'est lié au site, veuillez vous inscrire.

Mot de passe oublié ?

×
Réinitialiser mon mot de passe
Nous vous enverrons un email pour la réinitialisation de votre mot de passe.
Aucun compte n'est lié à cet email.

Vous n’avez pas encore de compte ?
INSCRIVEZ-VOUS GRATUITEMENT.

Essais courts / Caterham Seven 170R - Back to basics

Rédigé par Cedric Derese le

Le plaisir de conduire n’est pas qu’une affaire de puissance. Idem pour les sensations. La preuve au volant de la Caterham Seven 170 R dont le 3-cylindres à essence de 84 ch suffit à prendre du bon temps et faire jaillir les émotions !

Concept

« Light is right », comme se plaisait à le répéter le célèbre Colin Chapman, fondateur de la marque Lotus et concepteur de la Seven originelle. Lancée en 1957, cette voiture de sport à 2 places, compacte et légère, marqua la production automobile par sa simplicité, ses performances et ses étonnantes prestations dynamiques. Accaparé par la Formule 1 dans laquelle il s’était engagé au début des années 1970, Chapman finit par céder les droits de production de son modèle Seven à un certain Graham Nearn, distributeur officiel Lotus implanté à… Caterham Hill, au sud de Londres. Ainsi naquit Caterham qui, un demi-siècle plus tard, fabrique toujours des Seven comme à l’époque, entièrement à la main. Certes, au fil du temps, le modèle a légèrement évolué, ne serait-ce que pour se conformer aux nouvelles règles d’homologation ou de sécurité, mais le petit constructeur, désormais relocalisé à Dartford (à l’est de la « City ») met un point d’honneur à poursuivre l’œuvre du gourou, faisant clairement fi des codes actuels du design et de toute technologie moderne. Et c’est très bien comme cela !

La 170 R qui nous occupe est assurément la Seven d’aujourd’hui la plus fidèle à la philosophie de Chapman. Un modèle simple, « back to basics » comme on dit de l’autre côté de la Manche, conçu sans prétention mais qui, dans le même temps, coche deux cases importantes sur le plan stratégique de la marque. Le premier concerne le bilan CO2, de plus en plus sujet à de gros malus dans bien des pays d’Europe et aujourd’hui bête noire des amateurs de sportives. Avec seulement 109 g/km inscrits sur la fiche d’homologation, la 170 R s’en sort bien mieux que les autres à ce niveau et place Caterham en position de force sur le marché. Le second défi nous concerne moins directement, en ce sens qu’il est plutôt lié à une volonté d’internationalisation. Avec ses dimensions compactes – 3,18 m x 1,47 m –, la petite Cat’ est considérée comme une kei car au Japon, et donc exonérée de taxe et de droit de parking dans les grandes villes. De quoi permettre au petit constructeur anglais d’assurer ses ventes et de pérenniser son activité, dans une région qui s’impose aujourd’hui comme la troisième en volume, derrière le Royaume-Uni et la France.

Caterham Seven 170R - Quentin Champion

Conduite

Boulonné juste derrière l’essieu avant, on découvre alors un petit 3-cylindres turbo de 660 cm3 d’origine Suzuki. Entièrement révisé et recartographié par les gars de chez Caterham – en l’occurrence ici par Antony Lathweel, comme indiqué sur la petite plaquette rivetée à l’avant –, il revendique 84 ch à 6.500 tr/min et 116 Nm à 4.000 tr/min dans la 170 R. Pas de boost électrique, pas de batterie d’appoint. On n’a rien de plus ici que des bielles et des pistons pour avancer, et une boîte manuelle à 5 rapports pour mettre tout ce petit monde en mouvement. Voilà qui paraît bien peu pour exciter les sens du pilote nous direz-vous ? À première vue, oui. Mais c’est évidemment compter sans le poids plume de l’engin : 437 kg (à sec).

Le 3-cylindres qui ronronne au travers de la marmite directement boulonnée sous le coude vous met immédiatement dans le ton. Comme toujours chez Caterham, on ne s’embarrasse pas avec des silentblocs ou de l’isolant pour limiter les bruits et les vibrations. C’est du zéro filtre! Dans ces conditions, le petit 660 cm3 tire magnifiquement son épingle du jeu et il ne faut que quelques mètres pour succomber à ses charmes. Certes, sa poussée est loin d’être à couper le souffle mais dans le trafic urbain ou sur les petites routes de campagne, il a suffisamment de force et d’élasticité pour permettre de bondir de virage en virage et, surtout, d’en ressortir nettement plus vite qu’on y est entré. Selon la fiche technique, 6,9 s suffisent pour passer de 0 à 100 km/h. Une donnée largement plausible au vu de la vélocité ressentie depuis le baquet, du moins sur les 3 premiers rapports. Au-delà, la démultiplication s’allonge et la Seven 170 R perd un peu de sa superbe. Pied au plancher en cinquième, on peut atteindre les 170 km/h selon Caterham…

À son volant, chaque virage est prétexte à trajectoire et chaque ligne droite une nouvelle rampe de lancement. Le rond-point à l’horizon? Une promesse d’engagement! Le train avant léger, toujours relié à une direction non assistée, agit comme un scalpel. En arrivant sur les freins, on place l’avant de l’auto du bout des gants – car oui, en hiver, il en faut – et puis on dose avec l’accélérateur pour arrondir plus ou moins l’angle. Un peu trop d’optimisme sur la vitesse en entrée de courbe et la 170 R sous-vire gentiment, communiquant toujours parfaitement sur son état de saturation avec l’homme au volant. Un peu trop d’entrain sur les gaz en milieu de virage et c’est l’arrière qui resserre naturellement, bien aidé par l’autobloquant qui vient à point pour endiguer le patinage de la roue intérieure. Les fesses quasiment posées sur le train arrière, on ressent tout ce qui se passe dans le châssis et on ajuste instantanément. Mention spéciale pour le tout petit volant et la commande de boîte aux enclenchement virils, très agréable à manipuler. Idem du côté des freins – toujours dépourvus d’ABS – dont la pédale peut paraître un peu dur pour les non-initiés, mais qui restitue des sensations très proches de celles que l’on peut ressentir au volant d’une vraie voiture de course.

Caterham Seven 170R - Quentin Champion

Verdict

Prix du jouet: 30.995 € hors taxes. Ajoutez la TVA (21 % chez nous) et environ 1000 € de frais pour le dédouanement, le transport et la livraison (jusque chez House of Speed, distributeur officiel en Belgique) et vous êtes à 38.504 € ! Un beau budget qui, avouons-le, peut paraître élevé au regard de la petite mécanique et de la relative simplicité de conception technique. D’autant que Caterham nous avait habitué à nettement moins cher avec la précédente 165 – même spécifications mais norme Euro 5, contre Euro 6 pour la 170 –, facturée 26.900 € TVAC à ses débuts (en 2014) !

Il faudra malheureusement s’y faire, en admettant que cette 170 R reste toujours une offre unique en son genre, qui plus est parfaitement adaptée à son époque. Vous en connaissez beaucoup, vous, des sportives capables de vous filer les poils sans vous réclamer plus de taxes qu’une petite citadine et à peine 6,5 l/100 km à la pompe (notre moyenne « haute » relevée lors de cet essai) ? Cherchez bien, vous n’en trouverez pas… Sauf sa petite sœur, la 170 S, vendue 36.689 € (TVA et frais compris).

 

Photo : Quentin Champion

Dans cet article : Caterham, Caterham Seven

NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!

Je m’inscris

Essais

Nos essais

Stocks

Voitures de stocks à la une

Occasions

Voitures d'occasions à la une

Avis

Derniers avis des propriétaires