Essai détaillé / Mercedes Classe A

Pas d'hésitation possible. La nouvelle Classe A n'évolue plus dans le segment restreint des petits monospaces urbains. En s'allongeant de 23 cm par rapport à l'ancienne version courte, mais surtout en s'élargissant de 4 cm, elle a pris de l'assurance et de l'autorité. Quand on la regarde dans la circulation , elle fait plus que ses 3,84 m de long. Bien campée sur ses voies larges, elle ne semble plus excessivement montée en graine comme une
adolescente gracile. Pourtant, sous la toise,
elle avoue 1,59 m de haut, soit 1,5 cm de
plus que la précédente Classe A. Le miracle de proportions harmonieuses fait bon ménage avec la nécessité de la tirer vers le haut pour faire un peu
de place à la cousine Smart ForFour, nouvelle
venue légèrement en surnombre dans la famille. Du coup, on ne la regarde plus comme une seconde voiture un peu chic permettant à Madame de déposer les enfants au tennis puis d'aller faire des courses avenue Louise, mais avec laquelle on ne se commettrait pas sur l'autoroute le week-end pour aller à Knokke.
La ClasseA2004 est une voiture à part entière,
capable d'assumer indifféremment les rôles de berline routière et de voiture de ville sans négliger pour autant d'aller se colleter avec les monospaces compacts
quand on doit transporter de la famille ou
des objets encombrants. D'ailleurs, chez Mercedes on avoue que la liste des concurrentes est très ouverte,
du moment qu'il s'agit du dessus du panier.
Elle va des Audi A3 ou des BMW Série 1 au Renault Scénic. Autant dire que la Classe Aa l'ambition de ratisser large. Il faut bien cela pour succéder à une voiture qui, en dépit de ses débuts difficiles
en 1997, a ensuite connu un succès certain
et s'est vendue à 1,1 million d'exemplaires
au cours de sa carrière. Ambitions qui seront
revues à la hausse pour la nouvelle
arrivante, commercialisée à partir du mois
de septembre.