Juridique / On pourra regarder la télé au volant, au Royaume-Uni

Un petit film, le dernier épisode sa série ou le live d’un match de foot en roulant sur l’autoroute. C’est possible pour les passagers. Bientôt, certains conducteurs pourront aussi le faire au Royaume-Uni. Les autorités britanniques ont décidé de modifier le Code de la route cet été et d’autoriser la diffusion de contenus vidéo sur le système d’infodivertissement du véhicule quand celui-ci est en mode autonome de niveau 3. C’est-à-dire que la voiture peut gérer la vitesse, la tenue de cap et le freinage sur les grands axes. Dans ce cas, l’intervention du conducteur n’est requise que pour les situations particulières. Ce qui lui permettrait de quitter les yeux de la route.

Attention

Outre le fait que la voiture doit être équipée en conduite autonome de niveau 3 – ce qui est déjà le cas pour certains modèles haut de gamme – il faut en plus que l’écran se coupe en cas de nécessité. En effet, la voiture doit non seulement alerter le conducteur d’une reprise de contrôle par les signaux sonores et visuels habituels, mais également couper la diffusion pour permettre au conducteur de réagir « rapidement » et correctement. Une coupure de faisceau qui finira sans doute par l’agacer, surtout s’il manque le dénouement de sa série ou le but de son équipe favorite.

60 km/h

Au sein de l’Union européenne, cette législation est inapplicable à l’heure actuelle. Les lois européennes vont également évoluer, mais on se dirige vers des règles plus restrictives avec une limitation de vitesse (60 km/h) et la présence de plusieurs dispositifs sur la voirie. Dès lors, pas question d’espérer rejoindre le Luxembourg en visionnant un James Bond, ou alors uniquement si la E411 est complètement encombrée. Avec alors la possibilité d’en regarder plusieurs, des épisodes du célèbre espion.

Pas de smartphone

Le smartphone restera interdit au Royaume-Uni, même pour visionner une vidéo sur une plateforme numérique. Le législateur britannique estime que celui-ci focalise davantage l’attention qu’un film sur l’écran central du véhicule. De plus, le smartphone n’est pas en mesure d’alerter le conducteur d’un danger et d’une reprise de contrôle de véhicule. Ouf ! Néanmoins, on peut être dubitatif de cette décision d’autoriser les vidéos sur l’écran intégré de la voiture face aux discours politiques soucieux de mettre la sécurité routière comme enjeu primordial de nos sociétés.