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Coin de la rédaction / Rédacteurs sans filtre - Tesla devient assureur, bonne ou mauvaise chose ?

Non content de proposer son propre réseau de recharge en plus de vendre ses voitures, Tesla veut également devenir l'assureur de ses clients, en utilisant les données de conduite pour établir une prime d'assurance personnalisée. Cela va-t-il trop loin ?

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Cette semaine, nous leur avons demandé ce qu'ils pensaient de la volonté de Tesla de devenir assureur de ses propres clients.

Je pense qu'il s'agit principalement d'une évolution logique. Chaque constructeur a une institution financière qui lui est liée d'une manière ou d'une autre, alors pourquoi pas Tesla ? À condition, bien sûr, que le produit principal reste clairement séparé du sous-produit.

Ce que je veux dire par là, c'est qu'il ne peut être question que la branche des assurances puisse également accéder simplement à toutes les données que les différents modèles et leurs conducteurs conduisent ensemble. Je vois bien Tesla augmenter votre prime à chaque fois que vous activez le mode Ludicrous.

Tesla a dès le départ prouvé qu’il voulait avoir la main sur différents aspects de la mobilité avec ses voitures. La société a donc développé un réseau de bornes, mais aussi un marketing innovant, l’achat en ligne et ses services d’après-vente (mises à jour). Que la firme californienne veuille jouer dans la cour des assurances, c’est finalement logique. Tesla montre ainsi qu’elle veut accompagner (contrôler ?) ses clients durant tous leurs parcours en Tesla. Elle veut sans doute prouver que les assureurs traditionnels perçoivent mal les enjeux et spécificités de la voiture électrique. Est-ce une garantie de prime mieux adaptée ?

Ce qui est frappant, c’est que son assurance est liée aux données enregistrées par ses voitures avec une prime qui s’adapte mensuellement en fonction du comportement du conducteur. Voilà en tout cas une épée de Damoclès pour le portefeuille. C’est aussi une preuve de plus que les datas sont devenues un enjeu économique et un moyen d’inciter à adopter certains comportements préventifs calqués sur des modèles froidement mathématiques. Et peu importe la finalité, franchement, ça craint…

Le fait que Tesla va proposer à ses clients (américains) une assurance automobile n'a en soi rien d'exceptionnel. De nombreux fabricants le font. Mais Tesla ne serait pas Tesla si elle n'avait pas une dimension supplémentaire : vous payez plus ou moins selon votre style de conduite.

Pour le fabricant de VE, ce n'est donc qu'une petite astuce que d'analyser cela sur la base des différentes données du véhicule. C'est bien sûr un peu comme le système ISA qui deviendra obligatoire dans les nouveaux modèles en Europe à partir de juillet prochain, et qui adapte la vitesse de la voiture à la limite de vitesse en vigueur. Cela signifie-t-il que vous paierez plus cher dès que vous utiliserez la moindre puissance électrique de votre Tesla ? En dehors de l'aspect big brother, ne peut-on pas trouver cela un peu hypocrite ?

Dans l’absolu, ça n’a rien d’étonnant. Ce que Tesla veut faire en exploitant les données de conduite des voitures pour adapter la prime n’est jamais que le rêve de tout assureur. Seules des dispositions légales interdisent – pour combien de temps encore – une telle exploitation des données. Du moins en Europe. Dans le fond, les assureurs utilisent déjà les données de la « boîte noire » du véhicule après un accident pour déterminer les responsabilités des parties prenantes.

Là où le bât blesse, c’est quand on « espionne » en direct nos habitudes de conduite pour décider de façon arbitraire que tel ou tel comportement doit être sanctionné ou récompensé en adaptant la prime d’assurance. Certains conducteurs roulant très lentement, mais très distraits provoquent davantage d’accidents et génèrent plus de situations dangereuses que d’autres, au style de conduite plus dynamique ou nerveux mais qui ont une grande maitrise de leur véhicule et de l’environnement de circulation. Pourquoi les premiers paieraient-ils moins que les seconds ?

Enfin, avant de vouloir assurer soi-même ses clients, Tesla ne ferait-il pas mieux de résoudre les problèmes de sécurité de ses véhicules sachant que le constructeur fait l’objet d’une enquête pour des défectuosités de ses systèmes d’aides à la conduite…

 

 

 

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