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Coin de la rédaction / Rédacteurs sans filtre – Les hybrides rechargeables

À mi-chemin entre modèles thermiques traditionnels et véhicules 100 % électriques, les hybrides rechargeables (PHEV), bonne ou mauvaise idée ?

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Cette semaine, nous leur avons demandé ce qu’ils pensaient des hybrides rechargeables.

 

Les voitures hybrides rechargeables (PHEV) sont une réponse à la fois à une taxation favorable (et pas uniquement en Belgique), en particulier pour les entreprises, et à l’angoisse de l’autonomie des voitures électriques. Elles s’adressent avant tout à ceux qui ont de courts trajets quotidiens dans un environnement urbain (ou dans les embouteillages des navetteurs) avec une possibilité de recharge privée (à domicile ou au travail), mais qui doivent aussi parcourir régulièrement de plus longues distances (visite hebdomadaire à un client, activités du week-end). Elles leur permettent de garder la flexibilité d’une voiture thermique pour les longs trajets, tout en fonctionnant la plupart du temps en mode électrique.

Dans ce cadre, et uniquement dans ce cadre, le PHEV a du sens. Il faut en tout cas éviter les « longs » trajets autoroutiers quasi quotidiens. En outre, l’utilisateur d’une hybride rechargeable doit avoir la conscience de recharger sa voiture le plus souvent possible. Sans quoi, c’est un non-sens écologique et économique. De plus, il doit apprendre à gérer le système d’utilisation de la batterie pour la préserver avant d’entrer en ville. Certains modèles proposent des réglages manuels, d’autres travaillent avec le GPS ou les habitudes de conduite. En tout cas, plus encore qu’avec une voiture 100 % électrique ou 100 % thermique, il faut absolument se plonger dans son manuel d’utilisation pour en comprendre toutes les subtilités.

Donc, je dirais : mauvaise idée avec un objectif uniquement fiscal. Et idée pas si mauvaise si l’usage correspond parfaitement aux caractéristiques de ce type de véhicule.

Au départ, il y a bien sûr une idée géniale, de l’électricité au service du thermique : plus de puissance, moins de consommation et moins de taxes. Mais aujourd’hui, les véhicules hybrides sont devenus trop connotés «fiscalité», «business», et «cadre dynamique». En d’autres mots, plus rien de très passionnant là-dedans, même si les bénéficiaires (ou acheteurs particuliers) de ce genre de voiture n’ont jamais eu une voiture aussi puissante entre les mains.

La puissance oui, mais ces voitures sont aussi plus lourdes et moins pratiques (souvent moins de place dans le coffre), sans oublier que c’est nettement plus cher ! À mes yeux, les hybrides rechargeables sont à l’automobile ce que les panneaux photovoltaïques sont aux maisons : intéressantes de prime abord, mais nécessitant un investissement qui ne sera rentable qu’après une longue utilisation et qui, tôt ou tard, seront taxées plus fortement. Je préfère une version thermique essence avec, pour la différence de prix, quelques options en plus… ou un scooter pour les déplacements urbains.

J’ai quand même le souvenir d’une hybride géniale, pour sa consommation INCROYABLEMENT basse et son ingéniosité : la Volkswagen XL1, au moteur hybride rechargeable 800 cc bicylindre Diesel et tout petit moteur électrique, mais dont la légèreté et l‘aérodynamisme lui permettaient de rouler à 160 km/h et ne consommer que 1l/100 km. Et ça, j’achète !

Les hybrides rechargeables sont une bonne solution pour un petit créneau : ceux qui parcourent chaque jour des distances assez courtes et peuvent également recharger leur batterie tous les jours, mais qui veulent (ou peuvent) également parcourir de temps en temps des distances plus longues sans effort. C'est presque la seule façon de rouler vert(e) et moins cher. Pour tout autre conducteur, un PHEV n'est propre que sur le papier, ce qui suffit aux constructeurs pour les libérer en masse et éviter les amendes monstrueuses de l'UE, tandis que les politiciens ne regardent que les émissions théoriques pour les rendre fiscalement favorables aux professionnels.

C'est pourquoi les hybrides rechargeables sont si populaires aujourd'hui, mais ils sont beaucoup trop peu chargés. Pourquoi le feriez-vous, alors qu'il est plus rapide et plus facile de faire le plein avec la carte carburant gratuite du bureau ? Qu'une essence ou un Diesel aurait été bien meilleur pour l'environnement n'a pas d'importance, car le portefeuille est sauvé. De plus, un PHEV ne vaut pas la peine d'être conduit avec une batterie déchargée, la batterie impose beaucoup de poids supplémentaire et moins d'espace (dans le coffre).

Les politiciens finiront par réaliser que les hybrides rechargeables ne font rien pour le climat et les pousseront dans un coin avec les voitures thermiques ordinaires. Il faut espérer que les constructeurs traditionnels et l'infrastructure de recharge seront alors suffisamment avancés pour passer aux voitures entièrement électriques.

Pour moi, il s’agit d’une très mauvaise idée. Et cela prouve une fois de plus que le secteur automobile pourrait facilement être réglementé de manière encore plus stricte, car il n'est manifestement pas capable de le faire lui-même, quand on voit que la majorité des constructeurs utilisent les règles européennes en matière de CO2 pour tordre le cou au consommateur avec des produits inadéquats.

Un hybride rechargeable combine le pire des deux mondes, à savoir les émissions d'un moteur à combustion interne et l'autonomie électrique limitée d'une petite batterie. Cette étape intermédiaire vers la conduite électrique selle les acheteurs imprudents avec un double groupe motopropulseur, dans un concept qui, avec ses deux sources d'énergie, n'est pas conçu pour un usage quotidien. Il suffit de penser aux innombrables conducteurs de véhicules de société qui ont reçu une voiture hybride rechargeable pour des raisons fiscales et qui ne la rechargent pas, alors que la facture d'essence astronomique reste cachée derrière une carte de carburant.

Les hybrides à recharge automatique ne sont, pour être clair, pas soumis à cette objection. Ils ne tirent pas leur énergie du réseau, mais la récupèrent à partir de l'énergie cinétique qui serait autrement gaspillée, et constituent donc un pas intermédiaire dans la bonne direction. Un hybride qui doit être branché, par contre, je vous le déconseille. Choisissez soit une hybride normale, soit une électrique directement.

Les voitures hybrides rechargeables sont toujours intéressantes d'un point de vue fiscal. Pour de nombreux clients, elles sont donc certainement une bonne idée. Si ces clients font ensuite l'effort de recharger la batterie aussi souvent que possible, ils apportent également une contribution positive d'un point de vue environnemental.

Dans le cadre de la transition des voitures traditionnelles à essence et Diesel vers la propulsion exclusivement électrique, ils contribuent certainement à faire accepter aux fans des premières le passage progressivement inévitable aux secondes. Donc oui, c’est une bonne idée. Pour autant qu'elle soit utilisée de la manière la plus efficace possible et que chacun se rende compte qu'il ne s'agit probablement que d'une sorte de solution provisoire.

L’hybride rechargeable est , selon moi, une solution mal implémentée. D’un point de vue technique, elle n’a pas l’intelligence d’une hybride classique bien conçue ni la pertinence d’une Diesel ou d’une électrique dans un cadre d’utilisation spécifique. Mais, en soi, être le fruit d’un compromis n’est pas une tare… pour autant que l’on aille au bout des choses. Et c’est là que le bât blesse !

Comme souvent, l’argent prime sur le civisme. La majorité des véhicules PHEV en circulation – en Belgique du moins – émargent aux flottes d’entreprises ou appartiennent à des indépendants. Une démarche logique puisque fiscalement intéressante. Le problème est qu’il n’existe aucun contrôle du respect de cette démarche. On octroie aux professionnels qui achètent des PHEV une ristourne fiscale parce qu’ils ont opté pour un véhicule moins polluant. Bravo, mais chacun sait que l’impact environnemental moindre des PHEV est soumis à conditions : recharger aussi souvent que possible et éviter un maximum les longs trajets récurrents sur les grands axes avec un kilométrage majoritairement autoroutier. Or, de contrôle il n’est aucunement question.

Par conséquent, sans qu’il ne s’agisse d’un constat absolu car certains utilisent vraiment leur hybride rechargeable de manière responsable et intelligente, l’achat d’une voiture PHEV ne révèle que deux choses : la perfidie de l’État et la bêtise citoyenne des acheteurs de ces véhicules à titre professionnel. Le premier cité est parfaitement conscient de la mauvaise utilisation des PHEV et donc de leur impact environnemental conséquent mais se réjouit de ces milliers de véhicules inutilement alourdis qui consomment à grandes goulées des litres de carburant fortement taxé. On s’inquiétera du coût des efforts pour rattraper les tonnes de CO2 excédentaires plus tard… en faisant payer le citoyen. Les seconds démontrent leur incapacité à gérer intelligemment leurs finances. Investir dans des solutions de recharge durables et autonomes sur les lieux de travail ou au domicile des employés ? Pourquoi faire ? Gaspillons un max de fric en carburant brûlé à moindre frais et en coûts d’entretien supérieurs, de toute façon on récupère notre pognon par déduction… fiscale. Pourquoi faire preuve de bon sens et mettre en place des moyens de surveiller l’utilisation pertinente d’un PHEV, voir de la récompenser ?

Bref, le PHEV, c’est l’illustration du fonctionnement de notre société au sens global : de l’idiocratie consumériste et capitaliste à court terme…

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