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Reportage / Mazda Epic Drive 2018 : en CX-5 sur le Lac Baïkal

Rédigé par David Leclercq le 25-03-2018

Si les SUV font partie de notre quotidien partout, on oublie souvent qu’il constituent avant tout de très beaux moyens de voyage. Mazda a voulu le rappeler avec un défi à la clé : traverser à bord d'un CX-5 strictement de série le plus grand lac d’eau douce du monde : le lac Baïkal.

Partout les SUV foisonnent. Et leurs ventes ne cessent d’augmenter chaque année. En 2017, leur volume a ainsi atteint 30% du marché (ensemble avec les crossover). Autant dire que la vague n’est pas prête de retomber. Il faut dire que la demande, bien que pas du tout justifiée d’un point de vue écologique – un SUV étant plus grand, plus lourd et plus consommateur d’espace et d’énergie –, est en revanche un excellent antidote aux angoisses existentielles et notamment au stress qui baigne nos vies. Monter à bord d’un SUV, c’est un peu comme se couper du monde et de son tourbillon. Une impression sans doute renforcée par la position de conduite haute qui donne la sensation de survoler le trafic. Donc aussi les soucis. C’est ce qu’à voulu rappeler Mazda avec cette troisième édition de sa série « Epic Drive », le tout en rappelant que les SUV sont de formidable instrument pour voyager loin et dans des environnement particulièrement hostiles.

La Sibérie

Conduire en hiver sur la neige est assez fréquent dans certaines régions d’Europe. Beaucoup d’entre nous se rendent au sport d’hiver ce qui est très confortable à bord d’une SUV a fortiori lorsque celui-ci est doté des bons pneus (hiver) et de 4 roues motrices. Cela dit, ce genre de performance reste plutôt légère pour un SUV de taille moyenne qui propose une bonne garde au sol. D’où l’idée de pousser l’aventure jusqu’au fond de la Sibérie, juste au-dessus de la Mongolie, en prenant le pari de traverser de part en part le lac Baïkal, gelé en hiver. Pour situer les choses, ce lac est le plus grand du monde. Il est vieux de 25 millions d’année et, surtout, il concentre à lui seul 25% (!) des ressources d’eau douce de la planète du fait de sa taille : 636 km de long, 79 km de large pour une profondeur record de 1,6 km. Ses eaux, issues de la fonte des glaces, sont d’une transparence étonnante au point qu’on y voit jusqu’à 40 m de profondeur. Pas étonnant qu’on appelle cet endroit la perle de la Sibérie.

Prudence à petits pas

Rouler sur une banquise : la chose apparaît pour le moins exceptionnelle. Sauf que sur le lac Baïkal, c’est interdit. À ce jour, moins d’une centaine de personne l’ont traversé de part en part (50 km minimum) car les risques de bris de glace sont très élevé, surtout en cette saison où le printemps revient. Or, les gens de chez Mazda UK à l’origine de cet Epic Drive ont convaincu les Russes de tenter la traversée. avec les risques certes, mais aussi avec un encadrement resserré dont une motoneige et véhicule tout-terrain 6x6 amphibie Trekol 39294 garni de 4 sauveteurs. Car si l’épaisseur de la glace est en moyenne de 80 cm – pour la comparaison, en Scandinavie, il fait 90 cm pour pouvoir rouler sur des lacs bien plus petits pour les essais hivernaux –, aux endroits de ce qu’on appelle des « cracks » ou des failles – où les plaques de glace se sont rencontrées lors de la formation de la banquise –, la couche peut fondre à 40 cm... D’où l’obligation d’observer un minimum de 25 m de distance avec les véhicules qui précèdent pour éviter d’appliquer trop de pression à cette glace transparente comme du verre.

Gérer la conduite

Nos CX-5 sont des modèles de production, tout ce qu’il y a de plus commun. Ils possèdent évidemment la transmission intégrale par coupleur multidisques piloté électriquement présente 30% de frictions en moins par rapport à l’ancien système. Sa mise en fonction est aussi plus rapide grâce aux mesures effectuées par les 27 capteurs en permanence et qui peuvent commander la fermeture de l’embrayage dans une proposition allant de 1 à 50% – le 1% relevant de la précontrainte. Seul équipement spécifique : des pneus Nokian Hakkapeliitta 9 cloutés, mais non revêtus d’une gomme nordique (plus tendre) comme c’est pourtant souvent le cas dans ces régions.

Les premiers tours de roues s’effectuent avec prudence. Et excitation. C’est un peu comme rouler dans un désert, mais de glace, une étendue qui possède bien évidemment ses nombreux pièges. Il faut constamment jongler avec la vitesse, un peu comme on le fait avec le « trim » d’un bateau pour grimper et dévaller les vagues. Car la piste qui est tracée à vue par le véhicule de secours russe n’informe pas des congères de neige où il faut plutôt accélérer pour ne pas s’embourber et des trainées de glace pour lesquelles il faut ralentir pour éviter de casser la machine. Bref, silence et concentration sont au menu, mais aussi émerveillement par cette étendue improbable qui, à mi-chemin, laisse avec un sentiment de no man’s land lorsque le vent de lève et qu’on n’aperçoit plus les montagnes qui enserrent le lac, ni à gauche ni à droite. Formidablement invraisemblable.

À bon port

Il nous aura fallu 5h30 pour effectuer les 65 km de traversée. Certes avec quelques arrêts, mais pas tant que ça. Une expérience incroyable, stupéfiante même et qui révèle aussi l’un des visages de la Russie d’aujourd’hui : une certaines pauvreté et une vraie dureté de vie qui se retrouve à la fois dans le contact avec les gens et leur comportement sur la route parfois suicidaire. Car dans ces grandes étendues, la police ne se rencontre que dans les villages perdus où elle procède à quelques contrôles. Pour la forme. Et qui montre aussi que derrière la rudesse qui caractérise la Sibérie, l’envie de partage, de contact et d’humanité n’est jamais très loin. Chapeau aussi à notre CX-5 qui aura bravé les éléments avec brio. Et confort car au plus fort du froid, il nous choyait avec ses sièges chauffants à l’arrière comme à l’avant. Oui, plus que jamais, les SUV sont des instruments de voyage et de découverte. Apprenons donc à les utiliser un peu plus comme ils devraient l’être, faisons-nous plaisir et partons à l’aventure.

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