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Environnement / Le patron de Volkswagen ne croit pas en l'hydrogène

Rédigé par Frédéric Kevers le 20-05-2021

Pour le boss du groupe Volkswagen, la pile à combustible à hydrogène n’est pas la solution dans l’optique d’une mobilité sans émissions. Mais l'électrique à batterie doit-elle être la seule solution ?

Le PDG du groupe Volkswagen, Herbert Diess, s’appuie sur la science pour affirmer que la pile à combustible alimentée en hydrogène n’est pas la solution pour une mobilité « 0 émission » et estime que seule l’électrification à batterie peut apporter une réponse efficace à cette problématique environnementale. Mais Herbert Diess ne défend-il pas simplement sa chapelle et sa politique d’électrification ?

Croire la science

Cette sortie médiatique du patron du groupe Volkswagen intervient via Twitter dans un message adressé aux candidats à la succession d’Angela Merkel au poste de chancelier ainsi qu’au ministre des transports actuel en Allemagne.

Pour affirmer que l’hydrogène n’est pas la solution, Herbert Diess se réfère à une étude menée par l’Institut Potsdam pour la recherche sur l'impact climatique (PIK) qui émet en conclusion que le développement de voitures particulières propulsées à l’hydrogène serait nuisible au climat en raison du manque d’efficacité énergétique de ce combustible, de son coût de production et d’une disponibilité insuffisante et aléatoire de matières premières nécessaires à la production de ce carburant.

L’étude du PIK indique que – dans l’état actuel des choses – le choix de véhicules électriques à batterie constitue la solution la plus judicieuse dans l’établissement d’une stratégie de mobilité sans émissions. Romain Sacchi, membre de l'équipe d'étude du PIK, a déclaré au Guardian que, s'ils étaient produits avec les mix électriques actuels en Europe, les carburants à base d'hydrogène augmenteraient - et non réduiraient - les émissions de gaz à effet de serre, par rapport à l'utilisation de carburants fossiles.

Volkswagen ID.4

Industrialisation compliquée

Au-delà de l’aspect purement écologique, le principal écueil lié à l’hydrogène concerne – selon M. Diess – son industrialisation, son déploiement et son transport. Soit, mais si nous ne nous prononcerons pas sur l’aspect de l’efficacité énergétique de l’hydrogène par rapport à une alimentation par batterie, la problématique du transport et du déploiement ne nous semble pas aussi compliquée que ne l’affirme le boss de Volkswagen. Le transport peut se faire de la même manière que pour les carburants fossiles actuels, via le fret routier, fluvial ou marin tandis que le stockage reste lui aussi similaire à celui du Diesel, de l’essence ou du LPG/CNG

En comparaison, créer ou adapter le réseau électrique à très haute tension pour pouvoir alimenter des stations de chargeurs à haut débit – de 100 à 350 kW – en nombre important sur des emplacements de surface limitée très souvent à longue distance d’une source de production de l’électricité fournie ne nous semble pas si évident et facile à mettre en place, et encore moins gratuit.

Communication maladroite ?

À la lecture des déclarations et des arguments d’Herbert Diess, on décèle davantage une communication maladroite – une habitude chez Volkswagen – qu’un plaidoyer efficace et inattaquable. Certes, l’efficacité énergétique de l’hydrogène – via une pile à combustible ou en carburant « classique » dans un moteur thermique – est inférieure à celle des carburants fossiles classiques, eux-même loin du compte en comparaison de l’électricité. Mais parler d’une production nuisible au climat dans un pays qui produit une grande partie de son électricité via des usines à charbon se veut plus que maladroit. Parler d’une forme de carburant peu adaptée à une industrialisation également.

Par contre, il est un fait que le groupe Volkswagen, dans sa volonté d’effacer l’impact négatif du Dieselgate, a mis le paquet sur la voiture électrique à batterie - avec les ID.3 et ID.4 en fers de lance - sans considérer aucune autre piste et qu’elle n’a de prie abord pas le budget pour investir dans la piste « hydrogène » contrairement à ses grands rivaux que sont BMW et Mercedes. Cette sortie médiatique à destination des grands décideurs politiques est donc avant tout un exercice de communication et de lobbying. À défaut de pouvoir jouer un premier rôle dans la course à l’hydrogène, Volkswagen préfère donc essayer d’annuler la course !

 

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