Ce devait être une révolution prête à envahir les routes de France. Las ! La voie solaire apparaît plutôt comme une fausse bonne idée. En tout cas, au minimum pour un concept pas encore mature. Installée en décembre 2016 dans le village normand de Tourouvre-au-Perche (Orne), la route solaire n’a pas le rendement escompté. Ce serait même un « fiasco » selon le quotidien Le Monde. Les 2800 m² de dalles photovoltaïques (à 5 millions d’euros) n’a jamais atteint la production espérée. En 2017, la moyenne a été de 790 kWh/jour, 149.459 kWh sur l’année. Ce qui est 50 % inférieur à la production théorique. En 2018, c’est tombé à 78.397 kWh. Pour le 1er semestre 2019, on en est 37.900 kWh. De plus, les cellules s’abîment très vite.
Voitures et feuilles pourries
Le Monde indique que les dalles sont dans un état lamentable. La faute en premier lieu aux feuilles d’arbre. Elles les encrassent puis finissent par y pourrir. Le passage des voitures use l’équipement plus rapidement que prévu. Des éclats ont également altéré la résine recouvrant les cellules photovoltaïques. Si bien qu’elles sont beaucoup moins productives. Dès le début de l’expérience, les riverains se sont plaints du bruit provoquer par la circulation sur cette route solaire. Dès lors, la vitesse a été réduite à 70 km/h. Un maximum actuellement compte tenu de certains panneaux solaires qui se détachent de la route. En boutade, il se dit dans la région que cette route pourrait bien fonctionner si on interdisait aux voitures d’y rouler dessus.
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