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Coin de la rédaction / Rédacteurs sans filtre - Les salons automobiles ont-ils un avenir ?

Chamboulés par les mesures sanitaires liées au Covid-19, bousculés par la révolution numérique et affaiblis par la transition électrique et la mutation vers une mobilité différente et multimodale, les salons automobiles ont-ils encore un avenir ?

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Cette semaine, nous leur avons demandé si les salons automobiles avaient encore un avenir.

Comme beaucoup d'autres secteurs "traditionnels" ou "historiques", l'automobile est en pleine révolution et doit digérer des changements profonds et faire face à des défis considérables. Au delà du contexte pandémique, l'industrie automobile est en pleine transition d'une technologie choisie, aboutie et abordable - les moteurs thermiques - vers une autre imposée, nouvelle et chère - les voitures électriques et autonomes - avec tous les changements que cela implique en matière de communication. Or, les salons automobiles sont avant tout un outil de communication pour les constructeurs. Une vitrine de démonstration en live. Sur ce plan, je pense que les salons ont encore une carte à jouer car une démonstration en "chair et en os" conservera encore longtemps un impact supérieur à celui d'une présentation virtuelle ou numérique.

Cependant, le temps passe et les habitudes et centres d'intérêt évoluent. Aujourd'hui les jeunes générations sont moins attirées par la voiture, se prétendent plus concernées par l'écologie, et réclamment de la technologie digitale et connectée à n'en plus savoir que faire. L'important n'est plus l'objet à proprement parler, mais les fonctionnalités qu'il a à proposer. Dans cette optique, un salon automobile ne présente plus un attrait évident.

Heureusement, l'automobile reste encore fortement ancrée en tant qu'objet de liberté, de passion et c'est peut-être cela qui peut sauver les salons automobiles "purs", à condition que les constructeurs qui proposent des véhicules en adéquation avec ces thématiques daignent investir dans un ou plusieurs événements de ce genre. Pour les autres salons, plus populaires ou orientés vers la vente, il y a fort à parier qu'ils seront obligés de s'associer à des événements tournés vers les technologies connectées et numériques pour survivre. Mais l'automobile est pleine de ressources et l'avenir peut encore nous surprendre.

Le ver était déjà dans le fruit avant la pandémie, et aucune amélioration ne semble être en vue. Regardez l'IAA, le premier grand salon automobile en Europe depuis deux ans, et pour la première fois à Munich au lieu de Francfort. La plupart des constructeurs allemands seront présents, mais Stellantis, Jaguar-Land Rover et Toyota, entre autres, ne le seront pas, pas plus que Tesla ou Ferrari. Le groupe VW laisse même Skoda et Seat à la maison. Il s'agira donc d'une affaire locale, tout comme l'édition précédente.

De même, les derniers salons de Paris et de Détroit, qui étaient encore des événements mondiaux il n'y a pas si longtemps, ont été réduits à des foires régionales sans grande valeur d'information mondiale.

Genève tient bon, avec une nouvelle édition en février 2022, mais il reste à savoir qui sera présent. Il serait en fait trop fou pour un secteur de plusieurs milliards de dollars comme celui-ci de ne pas avoir une grande foire européenne par an, mais je ne serais pas surpris que cette belle tradition ne revienne pas comme nous l'avons connue autrefois.

Avant de parler de leur avenir, il convient de s’interroger sur l’utilité d’un salon automobile. À quoi sert donc un salon ? Tout d’abord à voir et toucher ce qu’on a déjà vu (ou pas) en ligne ou sur papier. Les proportions, les matériaux et les émotions sont souvent différents que ce qui a été ressenti en vidéo, en photo ou en imagerie 3D. Avec l’avantage d’avoir toutes les dernières nouveautés en un endroit unique.

Ensuite, c’est un lieu de rencontres. Des vraies rencontres, en tête à tête sur le stand ou autour d’un verre convivial. Chose impossible par webcams interposées. Ensuite, c’est un grand barnum, parfois épuisant, avec des podiums, des sons et lumières, des conférences, des colloques, des débats, des manifestations parfois et un public éclectique. Certains voudraient les enterrer dans le vieux monde. Pourtant, il n’y a sans doute pas plus ludique pour expliquer l’évolution de l’automobile. Et sentir les souhaits des futurs acheteurs, du monde politique et des influenceurs…

Bref, un forum de la mobilité individuelle magnifiée sur l’autel de l’Aula magna qu’il serait dommage de voir disparaître. Certes, les coûts sont considérables. Les salons attirent aussi les activistes de tous bords. Mais de tels rendez-vous mettent, un temps, toute l’attention sur l’automobile, en particulier dans les médias généralistes. Cette focalisation n’est pas forcément néfaste et aide à progresser, à s’améliorer. Alors, oui, les salons doivent continuer, en s’adaptant.

 

 

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